| GRATIOLE, subst. fém. Plante (Scrofulariacées), principalement représentée par la variété gratiole officinale ou herbe à/au pauvre homme à fleurs tubuleuses, jaunâtres et blanc rosé, poussant en terrain humide, et aux propriétés émétiques et purgatives. Quelques plantes émétiques violentes, telles que le cabaret, la gratiole (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 512).Prononc. et Orth. : [gʀasjɔl]. Ds Ac. 1762-1932. Var. lat. gratiola ds Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1557 bot. graciole (L'Escluse Table des noms francois des Herbes contenues en cest Herbier, 255 ds Mél. Lanly, 1980, p. 413); 1572 gratiole (J. des Moulins, Dioscoride, 402, 60, ibid.). Prob. francisation de l'ital. graziola « id. » xvies., dénomination toscane, également d'aire piémontaise, lombarde et sporadiquement émilienne (DEI), apparaissant sous la graphie latinisée gratiola en 1544 ds Mattioli, Diosc. 227 ds Mél. Lanly, 1980, p. 415, graphie reprise par les trad. lat. de ce traité; l'ital. graziola est empr. au b. lat. gratiola, dimin. de gratia, grâce* (TLL s.v. 2242, 14), la plante étant ainsi nommée à cause de ses vertus bénéfiques; gratiole a supplanté grace Dieu (xves., G. Herbier, no220 ds Mél. Lanly, 1980, p. 412) et gratia Dei (1553, Mathée, 406 b, ibid., p. 411); v. aussi FEW t. 4, p. 246b. Bbg. Arveiller (R.). Gratia Dei, Grace (de) Dieu, Gratiole. In : [Mél. Lanly (A.)]. Nancy, 1980, pp. 411-420. |