| ![]() ![]() ![]() ![]() GOURMÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de gourmer1*. II. − Adj. Qui offre une apparence raide, compassée, sans naturel. Air, maintien gourmé; attitude, figure gourmée; gestes gourmés; manières gourmées. Lucien, gourmé, gommé, roide et neuf comme ses habits (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 185).Un chef gourmé, sévère, cérémonieux, dépourvu de cordialité et d'humanité (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 66).Il l'avait d'abord trouvée si gourmée qu'il lui avait dit en riant : « Vous prenez la vie avec des gants de chevreau glacé » (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 302) : ... ce petit magistrat N..., si gourmé, si solennel, qui s'imagine que l'homme est sur la terre en visite de cérémonie, qui lève si dédaigneusement les épaules quand on se permet de rire un peu haut...
Jouy, Hermite, t. 1, 1811, p. 137. − Emploi subst. Malgré le gourmé, la gravité des têtes (...) on eût dit de grands écoliers, en cour, ridés et grisonnants (A. Daudet, Immortel,1888, p. 196). Prononc. et Orth. : [guʀme]. Ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér. : 81. |