| ![]() ![]() ![]() ![]() GOUGE2, subst. fém. TECHNOL. Ciseau en forme de gouttière, à bout tranchant et courbe, utilisé par les artisans ou les artistes travaillant le bois, le métal et la pierre, pour tailler les contours des pièces à façonner. Gouge de forgeron, de menuisier, de sculpteur. Gouge de tourneur (cf. Nosban, Manuel menuisier, 1857, p. 131). Pour le noyer, par exemple, dont la contexture très serrée permet un beau travail de taille, on peut terminer aussi bien à la gouge qu'au ciseau. Le noyer est un bois demi-dur. Les bois très durs, comme le buis et le chêne, ne se peuvent achever qu'au ciseau. Les gouges trop fines cassent (Arts et litt.,1935, p. 22-3).V. aussi besaiguë ex. 2 :Un artiste est en vous [les chirurgiens] à l'état nécessaire. Je ne parle pas de ceux dont le crayon, ou la plume ou la gouge s'exerce aux œuvres d'art : il y aurait à dire sur eux (...). Mais à présent, je parle de votre art propre, de celui dont la matière est la chair vive...
Valéry, Variété V,1944, p. 54. − En partic. Tranchant à l'aide duquel le cordonnier creuse les talons des souliers. (Dict. xixeet xxes.). − CHIR. ,,Ciseau à os à lame creuse, dont la section est un arc de cercle`` (Méd. Biol. t. 2 1971). REM. Goujon, subst. masc.,sculpt. ,,Petite gouge du sculpteur`` (Ac. 1932). Prononc. : [gu:ʒ]. Étymol. et Hist. 1344 « ciseau à tranchant arrondi » (Trav. aux chât. des comtes d'Art., A.N. KK 393, fo96 ds Gdf. Compl.). Du b. lat. gulbia, gubia « id. », d'orig. prob. celt. (Romania t. 4, pp. 358-359; Holder, col. 2043-2044). Bbg. Bugge (S.). Étymol rom. Romania. 1875, t. 4, pp. 358-359. |