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GNOLLE, adj. et subst. fém.
A. − Adj., pop. Niais. Cabirole n'est pas gnole (Balzac, Corresp.,1822, p. 131).Elle ressemblait à la maman, avec quelque chose de plus provincial encore et de plus gnolle (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 252).
B. − Subst. fém. Chose sans valeur, personne futile. Vous êtes une petite gnolle, un joli chiffon, une loque de soie (Colette, Cl. ménage,1902, p. 200).
Rem. Rare, avec le sens abstrait de « niaiserie ». Dans la peinture militaire (...) M. Protais avait apporté cette innovation : la gnolle sentimentale. Il a joué pendant des années, sur son clairon, la larme des batailles, nous montrant (...) des officiers qui s'étreignent, des soldats qui regardent pathétiquement le ciel (Huysmans, Art mod., 1883, p. 188).
Prononc. et Orth. : [ɳ ɔl]. Gnole ou gniole ds les dict. du xixes. qui classent le sens de « sot, niais » sous le même article que le sens de « coup, éraflure » (forme mod. gnon). La docum. apporte les var. gnol (France 1907) et gniol (Larch. 1872, p. 149). Étymol. et Hist. 1783 « sans valeur » (Guillemin, Cent écus ds Fr. mod. t. 16, 296 : une boutique qui n'est pas gniole); 1805 « bête » gnolle (Rousseliana ds Larch. 1861, p. 147). Soit de l'a. fr. niule « brouillard », d'où « chose sans valeur » (xiiies. ds T.-L.) issu du lat. nebula « id. »; soit plus vraisemblablement dér. de niais* par changement de suff. (FEW t. 7, p. 72a, s.v. nebula; B. Müller ds R. Ling. rom. t. 38, p. 388).