| GLOTTE, subst. fém. A. − ANAT. ,,Partie de l'étage moyen du larynx comprise entre les bords libres des cordes vocales inférieures en avant, et entre les apophyses vocales des cartilages aryténoïdes en arrière (...)`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Synon. glotte vraie, (...) fente glottique (Méd. Biol. t. 2 1971).La glotte se resserre pendant qu'on avale; elle est défendue par l'épiglotte, qui la recouvre (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 189) : Les organes de la voix ne présentent que deux différences qui puissent être regardées comme générales, elles dépendent de la position de la glotte [it. ds le texte] où se forme le son.
Cuvier, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 42. B. − PHONÉT. et PHONOL. Articulation à glotte fermée, ouverte; relâchement de la glotte. Coup de glotte. Son produit par l'occlusion brutale du larynx et propre à certaines langues telles que l'arabe, le danois. L'homme (...) fit entendre un bruit étrange qui était, chez lui, la manifestation unique de l'hilarité : trois coups de glotte rapprochés, jamais un de plus. Cela se passait dans le haut du registre − hé-hé-hé! (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 47). Prononc. et Orth. : [glɔt]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1618 (d'apr. Bl.-W.3-5); cf. 1654 (Th. Gelée, L'Anat. fr. en forme d'abrégé ds Fr. mod. t. 14, p. 286). Empr. aux gr.
γ
λ
ω
τ
τ
ι
́
ς, forme attique de γ
λ
ω
σ
σ
ι
́
ς, qui a chez Galien le sens de « glotte » ou de « luette » précisément sous cette forme attique. Fréq. abs. littér. : 133. DÉR. Glottique, adj.Qui se rapporte à la glotte, qui lui appartient. Il avait celui [le défaut] d'être sensible aux appétences glottiques (Barrès, Cahiers, t. 2, 1899, p. 119).Les rubans glottiques se contractent (Arts et litt.,1935, p. 36-8).− [glɔtik]. Avec [tt] ds Littré et Barbeau-Rodhe 1930. − 1resattest. a) anat. [1856 d'apr. Pt Rob.] cf. 1866 (Littré), b) av. 1877 ling. (Hovelacque, Revue d'anthrop., t. II, p. 499 ds Littré Suppl.); du rad. de glotte, suff. -ique*. |