| GLEY, subst. masc. PÉDOL. ,,Horizon d'engorgement prolongé où les phénomènes de réduction l'emportent sur les phénomènes d'oxydation, caractérisé par des taches jaunes, vertes ou vert-bleuâtres, avec parfois prédominance des colorations grisâtres ou bleuâtres et enrichissement en fer`` (Agric. 1977); (cf. Plais.-Caill. 1958 et Métro 1975).L'argile et les sels de fer entraînés s'accumulent en une couche rouge et compacte imperméable à l'eau et impénétrable aux racines qui suivant son importance et sa nature exacte est qualifiée de gley ou d'alios (Cochet, Bois,1963, p. 48).Prononc. et Orth. : [glε]. Aucune transcr. ds les dict. Var. glei ds Plais.-Caill. 1958. Au plur. des gleys. Étymol. et Hist. 1946 (Forest.). Mot introduit dans le domaine sc. par le Russe G.N. Visotskii en 1905 (cf. citat. de 1963 ds NED Suppl.2), et formé sur l'ukrainien hlej « argile, limon » (Vasmer); il est attesté en angl. dès 1927 (NED Suppl.2: glei); cf. le lat. tardif glis, glitis « argile » (1remoitié viies. ds GGL t. 5, p. 601, 7) [class. glittus], à rapprocher du b. lat. glus [class. gluten] « glu », mots dont la racine gl- [déjà dans gleba, glèbe*] se retrouve dans de nombreuses langues : celtiques, germaniques, baltique, grecques, slaves (v. Ern.-Meillet, s.v. glittus et gluten). |