| * Dans l'article "GLAVIOT(T)ER,(GLAVIOTER, GLAVIOTTER), verbe trans." GLAVIOT(T)ER,(GLAVIOTER, GLAVIOTTER) verbe trans. Populaire A. − Cracher; rejeter hors de sa bouche. ♦ Glavioter ses éponges. Cracher ses poumons. Après deux mois de cellule à Poissy, c'était forcé qu'il glaviotte ses éponges (Simonin, Pt Simonin ill.,1957, p. 125). − Glaviot(t)er qqn. Cracher sur quelqu'un. L'esprit souffre!... On le bafoue! On me pourchasse! On me glaviote! En plein Paris! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 556). B. − Emploi abs. Rejeter des glaviots. Il [Tony, le tuberculeux] sortit son mouchoir, glaviota dedans. L'étoffe se tacha de rouge (Le Breton, Rififi,1953, p. 73). − Au fig. Cracher (v. ce mot A 2 a). Et puisqu'il était mort (...) que je ne pouvais plus aller lui glavioter à la figure, j'ai décidé de venir, ici, après tous les beaux discours de mensonge, de blabla, de venir ici dire la vérité (Arnoux, Crimes innoc.,1952, p. 68). REM. Glaver, verbe trans.,synon. de glavioter.Y en a des tout bleus ou tout mauves (...) l'équipe des « Poplar » par exemple... qui déchaîne facile les passions (...) les supporters chiquant gras glavent l'équipe antipathique, ça va mal et ça s'emporte! S'ensuivent des torchons sanguinaires pour une petite balle perdue! (Céline, Guignol's Band, Paris, Denoël, 1944, p. 48). Prononc. et Orth. : [glavjɔte], (il) glaviote [glavjɔt], -oter ds Rob., -oter et -otter ds Lar. Lang. fr.; antérieurement -otter seul ds Lar. 19e-Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1866 glaviotter (Delvau, p. 183); 1881 glavioter (Rigaud, Dict. arg. mod., p. 196). Dér. de glaviot*; dés. -er. Bbg. Barb. Misc. 29 1944/52, pp.420-424. - Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 302. |