| ![]() ![]() ![]() ![]() GLACIS2, subst. masc. PEINT. Teinte légère, transparente, qu'on étend sur une couleur sèche pour lui donner du brillant et harmoniser l'ensemble. Les glacis du Titien; préparer un glacis. Au bout de trois siècles les tableaux n'offrent plus de coloris (...) les glacis s'évanouissent (Stendhal, Hist. peint. Ital., t. 1, 1817, p. 98) :1. Les anciens peintres obtenaient la transparence par l'emploi systématique des glacis, qui sont un vernis coloré passé sur la pâte.
H. Dumas, Phys. coul.,1930, p. 81. − P. anal. Glacis brillant de l'eau; glacis lustré des feuilles. Une patine, un rose et frais glacis (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 526).Le glacis chocolaté d'une manière de tourte (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 159) : 2. Les murs [d'un abattoir] disparaissaient sous de larges glacis de sang coagulé; la pluie, la boue, le fiel, la sanie, les avaient diaprés de tant de couleurs, qu'il eût été impossible d'en reconnaître l'enduit primitif...
Gautier, Caprices, Paris, Lecou, 1852 [1838], p. 277. − Au fig. Apparence brillante qui met un voile sur la réalité. Synon. vernis.La tête de Jacques, à vrai dire, n'avait rien de séraphique, mais un certain glacis bourgeois en déguisait l'abondante sensualité (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 313). Prononc. et Orth. : [glasi]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1757 (Encyclop. t. 7, p. 693b). Dér. de glacer* au sens de « donner l'apparence de la glace, une apparence polie »; suff. -is*. STAT. − Glacis1 et 2. Fréq. abs. littér. : 138. |