| GLACIS1, subst. masc. A. − Vieilli. Pente douce et unie. Le terrain s'élève alors en glacis très-régulier (quoique naturel) (Voy. La Pérouse,t. 4,1797, p. 88) : Ce sentier, en hiver, était un lit épais de neige ou un glacis de verglas sur lequel nous nous laissions rouler ou glisser comme font les bergers des Alpes.
Lamart., Confid.,1849, p. 94. − FORTIF. Talus incliné qui sert à couvrir et à masquer les approches et les ouvrages, à rendre l'accès d'une fortification plus difficile. Glacis de protection; glacis d'un fort, d'une place-forte. On restait des après-midi sur les glacis du château-fort, une énorme ruine pleine d'échos, de cavernes et d'oubliettes (Céline, Mort à crédit,1936, p. 300). ♦ P. métaph. L'homme sur le point de mourir se sent brusquement à découvert et comme en première ligne, sans les délais et glacis protecteurs qui fournissaient des alibis à sa mauvaise foi (Jankél., Je-ne-sais-quoi, t. 2, La Méconnaissance, le Malentendu, Paris, éd. du Seuil, 1980, p. 27). − GÉOMORPHOL. Surface d'érosion en pente douce. Glacis d'érosion, d'épandage (George 1970). B. − ARCHIT. Pente donnée à la partie d'une cimaise pour permettre l'écoulement des eaux. Glacis de corniche (Ac.). C. − COUT. ,,Rangée de points qui fixent la doublure sur une étoffe et l'empêchent de plisser`` (Ac. 1932). Prononc. et Orth. : [glasi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [1345 (d'apr. Bl.-W.5)]; 1421 fortif. (Reg. consul. de Lyon, 4 août, éd. Guigne, I, 318 ds Gdf. Compl.); 1680 cout. (Rich.). Dér. de glacer* au sens de « glisser » (xiies. ds T.-L.); suff. -is*. Bbg. Archit. 1972, p. 168. |