| * Dans l'article "GLAÇON,, subst. masc." GLAÇON, subst. masc. A. − Morceau de glace. Les glaçons flottants du pôle. La plaine était blanche de neige et la rivière charriait des glaçons (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 241). − En partic. 1. Sorte de stalactite effilée produite par une légère fonte de la neige qui recouvre par exemple un toit. Aux pignons des maisons pendaient des glaçons effilés, brillants comme du cristal (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 115). 2. Petit cube de glace artificielle utilisé pour rafraîchir une boisson. Mettre un glaçon dans son verre (Rob., Lar. Lang. fr.). − Expr. Avoir les pieds comme des glaçons. Tourner au glaçon. Fernand : (...) Oh! quel bon petit brasier vous avez! Clotilde : Dieu merci... car je tourne au glaçon (Feuillet, Scènes et com.,1854, p. 51). − P. compar. Cette âme vouée au lucre, froide comme un glaçon, s'échauffait à la vue d'un chef-d'œuvre (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 131). − P. métaph. Je souffle sur les glaçons de votre froideur la chaude haleine de ma passion (Gautier, Fracasse,1863, p. 395). − Les glaçons de l'âge (cf. les glaces de l'âge, s.v. glace I A). L'âge a ses glaçons; ils se sentent sur les genoux, sur les coudes, sur tous nos nœuds (Joubert, Pensées, t. 1, 1824, p. 219). B. − Au fig. Personne qui donne l'apparence de la froideur, de l'insensibilité. Avoir l'air d'un glaçon; être un glaçon; avoir un public de glaçons. Elle était merveilleusement faite, mais un vrai glaçon, à ce qu'il prétendait (Zola, Nana,1880, p. 1273).Faire le glaçon. Est-ce que tu crois que si je faisais le renfermé et le glaçon, j'aurais la maison que j'ai, et mes fonctions de maire et de conseiller général? (Arland, Ordre,1929, p. 48). REM. Glacillon, subst. masc.Petit glaçon. L'hiver, qu'il fait froid, et que les glacillons pendillent aux fenêtres (Schwob, Monelle,1894, p. 101). Prononc. et Orth. : [glasɔ
̃]. Ds. Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1175 (B. de Ste-Maure, Chron., éd. C. Fahlin, 3892). Dér. de glace*; suff. -on*. Fréq. abs. littér. : 189. |