| * Dans l'article "GLABRE,, adj." GLABRE, adj. A. − [En parlant d'une partie du corps] Dépourvu de poils. Figure, face, visage, menton, corps, bras glabre; jeune homme glabre. Stolbach jetait son chapeau sur le lit et passait son mouchoir sur sa nuque glabre où perlait la sueur (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 425).Mon bon géant était glabre et n'avait pas un poil au ventre ni sur la poitrine (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 28) : 1. ... parmi pas mal de coquetteries, j'ai celle de raser toute barbe et toute moustache, et de m'en aller, à travers mon siècle, glabre comme un portrait du temps de ma tante grand.
Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 17. ♦ [En parlant d'un animal] Les vers nus, glabres et roses, à la peau élastique, marbrée de plaques blanches (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905,p. 266). − P. métaph. J'ai même reconnu la patte balourde du gros Buet, dont l'intelligence est glabre et le sexe intermittent, comme chacun sait (Bloy, Journal,1895, p. 182). − P. anal. [En parlant d'un paysage] Dénudé. Ces grands espaces de terre glabre sans même un agave ou un arbre à candélabre. Le désert! (Giono, Poids du ciel,1938, p. 189) : 2. Falaises escarpées au-dessus de la mer grise des feuillages d'oliviers, lichens pareils à des moisissures de fromage, pins arrachés par le vent (...). Tout ce paysage glabre et sinistre (...) lui revint violemment à la mémoire.
Morand, Flagell. Séville,1951, p. 155. B. − BOT. Dépourvu de poils et de duvet. Plante, tige glabre. Le bouchon de brume se retira soudain (...) en laissant (...) un vernis humide aux feuilles glabres (Colette, Blé en herbe,1923, p. 124). REM. Glabreté, subst. fém.État de ce qui est glabre. Glabréité ds dict. xixeet xxes.L'homme, en effet, ressemble à un embryon de singe par la glabreté et la couleur claire de la peau, par la grosseur relative des hémisphères cérébraux (Cuénot, J. Rostand, Introd. génét.,1936, p. 67). Prononc. et Orth. : [glɑ:bʀ
̥] ou [gla:bʀ
̥]. [ɑ:] ds Passy 1914, Pt Rob. [a:] ds DG, Dub. et Lar. Lang. fr. [ɑ:] ou [a:] ds Barbeau-Rodhe 1930 et Warn. 1968. L'adj. est admis ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1548 (E. Fayard, Galen sur la faculté de simples médicamans, VIII, 75 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 39, p. 211). Empr. au lat.glaber, -bri « glabre, chauve ». Fréq. abs. littér. : 109. |