| GINGINER, verbe intrans. Fam., vx A. − Balancer d'un côté à l'autre. Synon. dandiner.Lui, ne se décourageait guère, mangeant les trois cents francs de rente qu'il avait par mois, parcourant les quartiers excentriques à la poursuite des femmes qui ginginaient des hanches (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 163). − Emploi trans. L'enfant de chœur lissait avec ses mains la nappe de l'autel, ginginait les hanches, se haussait sur un pied, comme pour s'envoler (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 157). B. − Faire une œillade. Elle gingine à mon endroit (Larchey, Excentr. lang. fr.,1859, p. 552). Prononc. : [ʒ
ε
̃
ʒine], (il) gingine [ʒ
ε
̃
ʒin]. Aucune transcr. ds les dictionnaires. Étymol. et Hist. 1. 1859 « faire une œillade » (Larchey, loc. cit.); 2. 1879 « balancer d'un côté à l'autre » (Huysmans, loc. cit.). Dér. de gingin 1866 (Delvau : Gingin. L'endroit « consacré par la jurisprudence du Palais-Royal » où le coup de pied des anciens tréteaux est toujours en honneur) prob. déverbal redoublé de ginguer « sauter », v. ginguet, cf. aussi le terme dial. gingue « gambade, gaîté » (cf. FEW t. 16, p. 38a), de la même famille que gigue*, guinguette* (pour la formation, cf. guinguin « petit panneau de parquet » de guinguet « étroit » ds FEW t. 16, p. 40a et 39b); FEW t. 4, p. 685 confond à tort des dér. de ce mot avec gingin*; dés.-er. |