| * Dans l'article "GINGEMBRE,, subst. masc." GINGEMBRE, subst. masc. Plante tropicale caractérisée par un rhizome charnu, des feuilles alternes, des fleurs rouges, zygomorphes, en épi terminal, serré. On trouve des farineux sucrés dans la bulbe de la patate et de l'igname; des épiceries dans les pattes du gingembre (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 70).− P. méton. Rhizome de cette plante, utilisé comme stimulant et comme condiment, aromate ou préparé en confiture, pâte de fruit. Gingembre blanc, gris. Fruits confits au poivre et au gingembre (Loti, Mariage,1882, p. 53).Bière au gingembre sans alcool (Morand, New-York,1930, p. 191).Des sucres d'orge au gingembre; il paraît que ça emporte la bouche (Mauriac, Asmodée,1938, I, 7, p. 50). − P. métaph. Ce qui a un caractère stimulant, agressif; ce qui produit une impression vive. Nana devrait au moins avoir un piment, un gingembre quelconque dans les yeux ou dans la tournure (Huysmans, Art mod.,1883, p. 90). − En appos. Couleur de gingembre. Basquine de velours gingembre (Hugo, Cromw.,1827, p. 355). REM. Gingembré, ée, adj.,rare. a) Aromatisé au gingembre. Petites pilules gingembrées (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 353).P. métaph. Des Esseintes a repassé à Durtal son goût pour les épices (...) ils s'entendraient encore assez bien (...) pour préparer (...) une essence gingembrée d'art (Huysmans, À rebours,1903, préf., p. XV).b) Qui est couleur de gingembre. Les traits gingembrés, bizarres, qu'il s'était peints, la frimousse agile et fauve (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 165). Prononc. et Orth. : [ʒ
ε
̃
ʒ
ɑ
̃:bʀ
̥]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xies. judéo-fr. jenjevre (Raschi, Gl. éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, p. 83); 1174-76 gingibre (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, 3919 ds T.-L.); début xives. [date du ms.] gingenbre (Blancandin, éd. F. P. Sweetser, 2591). Du lat. zingiberi, -is et zingiber (transcr. du gr. ζ
ι
γ
γ
ι
́
β
ε
ρ
ι
ς « gingembre », prob. d'orig. orientale), b. lat. gingiber, v. Ern.-Meillet et André Bot.; le développement phonét. irrég. peut s'expliquer de manière analogue à celui de girofle*. Fréq. abs. littér. : 46. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1973, t. 37, p. 500. - Quem. DDL t. 10. |