| GHAZEL, subst. masc. LITT. (persane). Courte pièce de vers, de forme rigoureuse, réservée au lyrisme personnel. Je me rappelle un ghazel persan où un amant célèbre la finesse de la peau de sa maîtresse (Mérimée, Dern. nouv.,1870, p. 108).J'eus mes rêves bercés aux ghazels des Péris (Moréas, Syrtes,1884, p. 25).Réciter un ghazel (cf. Barrès, Pays Lev., t. 2, 1923, p. 108).Prononc. et Orth. : [gazεl]. Seule prononc. ds Littré. Ghazel est la graph. la plus attestée (cf. Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Guérin 1892 et Quillet 1965). Var. : ghasel (Littré, Guérin 1892, Quillet 1965), gazel (Littré, Guérin 1892), ghazal (Boiste 1834, Gattel 1841, Besch. 1845). Au plur. des ghazels. Étymol. et Hist. 1694 gazel (A. Galland, Les Paroles remarquables, les bons mots, et les maximes des Orientaux, Paris, p. 49, cité par Arveiller ds Z. rom. Philol., t. 92, p. 95). Empr. à l'ar.ġazal « petite pièce de vers amoureux » (Devic; FEW t. 19, p. 52b; Arveiller, art. cité). A. prov. gazel [défini « causerie » par Bartsch Prov. 1904, col. 558] (fin xie-début xiies., Noël, ibid., col. 19; v. Pellegr. Arab., t. 1, pp. 65-66 et A. Roncaglia ds Cultura neolatina, IX, pp. 67-99). |