| GENTILLÂTRE, subst. masc. Vx, péj. Gentilhomme sans fortune ou de petite noblesse. M. de Beaupréau est un petit gentillâtre venu du Comtat. Il y a trente ou quarante ans, sans sou ni maille, sans protections (Ponson du Terr., Rocambole, t. 1, 1859, p. 574).Sigognac, gouverneur de province, capitaine de mousquetaires, vêtu superbement, n'avait aucun rapport avec le malheureux gentillâtre dont la misère a été décrite au commencement de cette histoire (Gautier, Fracasse,1863, p. 487) :Le père de Rolla, gentillâtre imbécile,
L'avait fait élever comme un riche héritier,
Sans songer que lui-même, à sa petite ville,
Il avait de son bien mangé plus de moitié.
Musset, Rolla,1833, p. 5. REM. Gentillâtrerie, subst. fém.,rare. Ensemble des gentillâtres. Son indignation contre cette gentillâtrerie, sur laquelle il avait trop compté, n'eut plus de bornes (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 252). Prononc. et Orth. : [ʒ
ɑ
̃tijɑ:tʀ
̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1310 « petit-maître, élégant » (G. du Bus, Fauvel, 786 ds T.-L. : Quer euls [li chanoine] font trop le gentillastre. Coeffez ont et saouleirs a las); 1480-90 « gentilhomme de petite noblesse » (G. Coquillart, Monologue des perrucques, 304 ds
Œuvres, éd. M.J. Freeman, p. 333). Dér. de gentil2*; suff. -âtre*. Fréq. abs. littér. : 20. |