| GAUCHISTE, adj. et subst. A. − Vieilli. (Homme) de gauche. Synon. gaucher (v. ce mot B).Après le triomphe de juillet, un vieux ténor gauchiste avoua qu'il n'avait jamais écrit que le même article pendant douze ans (Balzac,
Œuvres div., t. 3, 1843, p. 560). B. − (Celui) qui se réclame du gauchisme; qui émane du gauchisme. Groupuscule gauchiste. Lachaume et sa bande de petits gauchistes ne sont pas contents : mais ils ont tort de se prendre pour le comité central (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 171) : ... le débat qui oppose, à la télévision, Cohn-Bendit, Geismar et Sauvageot à trois journalistes, s'il offre aux gauchistes l'occasion de marquer des points, est désastreux pour eux dans l'esprit de millions de téléspectateurs.
Monde,3 mai 1978, p. 24, col. 6. REM. 1. Gauchiser (se), verbe.Épouser la cause de la gauche. Se catholiciser, ou se patriotiser, ou se gauchiser, ou se droitiser, selon qu'un intérêt d'ambition le veut, c'est encore une recherche de la poésie qu'il peut y avoir dans les sentiments développés autour de ces thèmes (Larbaud, Journal,1934, p. 279). 2. Gauchisant, -ante, adj. et subst.(Celui) qui manifeste sa sympathie pour la gauche. Une revue gauchisante, c'est (...) une revue proche de la gauche, qui flirte avec la gauche, mais sans y être inféodée (A. Goosse, Façons de parler, Gembloux, Duculot, 1971, p. 366). Prononc. : [goʃist]. Étymol. et Hist. 1. 1839 « qui appartenait à l'opposition de gauche » (Le Charivari, 25 févr. p. 2); 2. 1954 « partisan du gauchisme » (Beauvoir, loc. cit.). Dér. de gauche1* subst.; suff. -iste*. Bbg. Arveiller (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 275. - Mots dans le vent. Vie Lang. 1969, p. 333. - Quem. DDL. t. 3. |