Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
* Dans l'article "GAUCHERIE2,, subst. fém."
GAUCHERIE2, subst. fém.
A. − Au sing. [Gén. avec l'art. déf.] Caractère, qualité de celui (de ce) qui est gauche (v. gauche2B), caractère gauche de quelque chose (ou de quelqu'un).
1. [En parlant d'une pers.] Manque d'aisance, d'assurance; maladresse. Elle s'aperçut qu'il était timide jusqu'à la gaucherie (Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 300).Toute sa personne, qui gardait la gaucherie de l'innocence, avait je ne sais quoi de brave et de bon (A. France, Bonnard,1881, p. 366) :
1. A-t-on idée de prêter si maladroitement le flanc aux sarcasmes, de toucher à des questions aussi graves avec tant de gaucherie et de légèreté? Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 131.
SYNT. Gaucherie attendrissante, charmante, enfantine, fraîche, innocente, naïve, touchante; gaucherie affectée, compassée, empruntée, feinte, insurmontable, ridicule, rigide, solennelle; gaucherie provinciale. Gaucherie de l'enfance, de l'innocence; gaucherie d'une attitude, d'un geste, d'un mouvement.
P. anal. La gaucherie élancée des dindes (Renard, Journal,1898, p. 496).
2. [En parlant des manifestations de l'activité intellectuelle ou artistique] Lourdeur, manque d'élégance. Gaucherie d'un procédé, d'un stratagème, d'une exécution, d'une question. La gaucherie du passage Jean, XI, 1-2, montre bien que Lazare a moins de corps dans la tradition que Marie et que Marthe (Renan, Vie Jésus,1863, p. 354).Une recherche d'archaïsme allant jusqu'à l'affectation de la gaucherie (Dorival, Peintres xxes., 1957, p. 20) :
2. Cette transposition du réel en cocasse ou pittoresque [par Bonnard] est toujours à fond de malice et de naïveté. Non pas la naïveté de facture, celle des virtuoses de la gaucherie volontaire, mais la naïveté due à la virginité de la vision. Arts et litt.,t. 2, 1936, p. 1807.
B. − P. méton., au sing. ou au plur. Manifestation(s) de gaucherie. Synon. maladresse(s), balourdise(s), gaffe(s) (fam.).
1. [En parlant d'une pers.] (Des) gaucherie(s) de geste(s), d'attitude, de maintien; commettre, réparer une (des) gaucherie(s). Les gaucheries et les énormités qu'il disait et faisait en matière d'étiquette et de savoir-vivre (Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 60).J'ai vu Delacroix travailler à cet ouvrage (...) sa main puissante avait des gaucheries d'enfant (A. France, Révolte anges,1914, p. 37) :
3. D'avoir été élevé par ma mère m'avait donné des manières douces, une finesse de geste et de voix, un soin méticuleux de ma personne qui sauvaient mes gaucheries et mes ignorances. Bourget, Disciple,1889, p. 129.
Loc. vieillie. Avoir la gaucherie de. Commettre l'imprudence de. Ce terrible bureau [de santé] impose des quarantaines (...) à tout ce qui arrive par mer (...). Le port [de Marseille] (...) sert de prison aux malheureux voyageurs qui ont la gaucherie d'arriver par mer à Marseille (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 397).
2. [En parlant des manifestations de l'activité intellectuelle ou artistique] Maladresses d'expression. Ganderax sur mes épreuves note les gaucheries, les fautes (Barrès, Cahiers, t. 1, 1897, p. 156) :
4. Lorsque nous voyons aujourd'hui des films muets de la belle époque, nous sommes évidemment choqués par certaines gaucheries de pantomime dont nous avons perdu l'habitude. Arts et litt.,t. 1, 1935, p. 78-7.
REM.
Gaucheté, subst. fém.,synon. rare.J'aurais renoncé à tout le reste du Salon [de peinture], je serais resté jusqu'à midi devant les rectangles bleus de la rivière. Dureté, ciel, calme. Et la gaucheté de la Couronne (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1906, p. 26).
Prononc. et Orth. : [goʃ ʀi]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1739 « action gauche » (R. L. de Voyer de Paulmy D'Argenson, Mém. II, 69 ds Delb. Notes mss). Dér. de gauche2*; suff. -erie*.
STAT. − Gaucherie1 et 2. Fréq. abs. littér. : 305. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 468, b) 222; xxes. : a) 417, b) 527.