| GARRULER, verbe intrans. [En parlant du geai] Crier. Le merle siffle, le geai garrule, la pie glapit, le corbeau croasse, le pigeon roucoule, la poule glousse (Hugo, Rhin,1842, p. 189).− Au fig. Bavarder, caqueter. (Dict. xixeet xxes.). REM. 1. Garrulant, -ante, part. prés. adj.Qui garrule. Ce sont (...) des oiseaux garrulants qui s'envolent troublés (Banville, Cariat.,1842, p. 40). 2. Garrulement, subst. masc.Cri du geai. Les nombreux oiseaux que l'on rencontre ici n'ont que des sifflements, roucoulements, cris, garrulements, mais toujours très courts et stéréotypés (Gide, Journal,1938, p. 1302). 3. Garrulité, subst. fém.a) [En parlant d'un oiseau] Cri. Rien n'était si charmant que cette solitude, Que ces milliers d'oiseaux et leur garrulité (A. Pommier, Océanides,1839, p. 107).b) Au fig. [En parlant d'une pers.] Bavardage immodéré. On pourrait bien me reprocher encore que je laisse quelquefois trop courir ma plume, et que, quand je conte, je tombe un peu dans la garrulité (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 23). Prononc. : [gaʀyle], (il) garrule [gaʀyl]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1240 garruler « (d'oiseaux) gazouiller » (St François, 2199 ds T.-L.); 2. xves. garruller (Pierre de Hautefeuille, Amant Trespassé, CCXLIX ds Jardin de Plaisance et Fleur de Rhétorique, éd. E. Droz et A. Piaget). Empr. au b. lat.garulare « débiter des inepties », du lat. class. garrulus « qui parle beaucoup; qui gazouille (d'un oiseau) », dér. de garrire « babiller; gazouiller »; cf. DEAF g 3, 344. |