| ![]() ![]() ![]() ![]() GARNI, -IE, part. passé, adj. et subst. masc. I. − Part. passé de garnir*. II. − Emploi adj. A. − [En parlant d'un inanimé] − ART CULIN. Choucroute garnie. Choucroute à laquelle sont ajoutées des saucisses, des tranches de jambon (cf. Ac. 1932). Assiette garnie (vieilli). Assiette de charcuteries diverses (cf. Ac. 1932). Plat garni. Viande ou poisson accompagné de légumes. Entrecôte garnie. Le dîner peut comprendre (...) une « viande garnie » dans le cas contraire [si la ration de viande n'a pas été suffisante au déjeuner] (C. Bon, Guide-Conseil de la diététique et du bien-être, Paris, B.L.T., 1977, p. 72). − BLAS. Épée garnie. ,,Épée dont la garde est d'un autre émail que la lame`` (Ac.1835-1932). − DR. Plaider (la) main garnie, les mains garnies. Jouir pendant le procès de ce qui est en contestation. On lui fait un procès, mais il plaide main garnie (Ac.1835-1932). − Chambre, maison garnie. Chambre, maison qu'on loue fournie de toutes les choses nécessaires (cf. Ac. 1835-1932). Hôtel garni. Hôtel, établissement public où les voyageurs, les étrangers trouvent des chambres garnies à louer sous la surveillance de l'autorité (cf. Ac. 1835, 1878). B. − [En parlant d'une pers.] Rare. Qui est muni de quelque chose. On faisait des vœux... des prières... tout le temps qu'il était dehors... pour qu'il revienne indemne et garni... il a ramené un pigeon (Céline, Mort à crédit,1936, p. 614). III. − Subst. masc. A. − Maison, chambre qu'on loue meublée et équipée. L'inconfort des garnis; errer de meublé en garni. Loger en garni (Ac. 1835, 1878), habiter en garni, un garni (Ac. 1932). [Là] s'élevait une maison garnie (vulgairement un garni, en raison du bas prix de ses loyers) (Sue, Myst. Paris, t. 6, 1843, p. 129).Je commence à en avoir assez de déménager pour changer de puces. Et puis, ce n'est pas tout ça : je m'embête d'être branché en garni (Goncourt, G. Lacerteux,1864, p. 224) : Un homme (...) digne des ménagements d'un patron de garni au mois et à l'heure, en coquetterie lui-même avec la police.
Arnoux, Gentilh. ceinture,1928, p. 74. B. − BÂT. Morceau de pierres que l'on place, avec du mortier, dans les intervalles des pierres de taille (cf. garnissage). Prononc. : [gaʀni]. Fréq. abs. littér. : 1 844. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 890, b) 4 747; xxes. : a) 2 410, b) 1 382. Bbg. Quem. DDL t. 3, 10. |