| GARGOULETTE1, subst. fém. Vase en terre cuite poreuse, utilisé surtout dans le Midi de la France, dans lequel l'eau rafraîchit par transsudation. Synon. alcarazas.Il buvait à même un peu d'eau douce dans une gargoulette à rafraîchir qui était pendue à mon sabord (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 75).On allait boire une gorgée d'eau à la gargoulette pendue sous le chêne de Théotime. À cause du temps bas et brûlant, l'eau restait tiède et elle avait un goût de terre (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 161).Prononc. et Orth. : [gaʀgulεt]. Var. gargouillette ds Littré et Lar. 19e-Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1. 1337 « petite gargouille » (doc. Tournai ds Gdf. Compl.); 1397 « bec verseur » (ds Romania t. 33, p. 361 : couppe... a .iii. gargoulettes par deseure); 2. 1686 « cruche de terre poreuse » (Chevalier [Alexandre] de Chaumont, Des présens du Roi de Siam au Roi de France, p. 4 ds Trév. 1752); 3. 1824 garguelotte « gosier » (Mém. de la société des antiquaires de France, t. 6, p. 155); 1879 gargoulette (Huysmans, Sœurs Vatard, p. 49). Dér. de l'a. fr. gargoule (gargouille*); suff. -ette*; au sens 2, à rapprocher du prov. gargouleto « cruchon » (Mistral). |