| GARDE-MAGASIN, subst. masc. A. − [Le subst. désigne une pers.] 1. Militaire responsable de la garde, de l'entretien de magasins de l'armée. Toutes les punitions aux gardes-magasins ne purent faire retrouver la mitrailleuse manquante (Maurois, Silences Bramble,1918, p. 185). 2. Employé chargé de garder un magasin, un entrepôt. Le baron Hulot d'Ervy a envoyé dans la province d'Oran un de ses oncles pour tripoter sur les grains et sur les fourrages, en lui donnant pour complice un garde-magasin (Balzac, Cous. Bette,1847, p. 305). B. − Pièce où l'on garde des marchandises. Une grande pièce délabrée qui avait un four, et qui servait maintenant de bûcher, de cellier, de garde-magasin (Flaub., MmeBovary, t. 1, 1857, p. 36). Prononc. et Orth. : [gaʀd(ə)magazε
̃]. [ə] absent ds Pt Rob. et Lar. Lang. fr.; facultatif ds Warn. 1968. Sens A. Ds Ac. 1718-1798 puis 1932. En 1740 pas de trait d'union. Plur. ds Ac. 1932 : des gardes-magasin. Sens B. Ds Ac. 1932 : des gardes-magasins. Nous proposons pour A et B des garde-magasins. Étymol. et Hist. 1. 1634 « employé chargé de surveiller un arsenal » (De Beaurepaire, Dern. mél. hist. et archéol., 91n ds FEW t. 17, p. 519b); 2. 1670 « marchandise invendue » (Montfleury, Gentilhomme de Beauce (sept. 1670), a.II, sc. 5 ds Fr. mod. t. 16, p. 293). 1 composé de garde2* et de magasin*; 2 composé de garde (forme de garder*) et de magasin*. Fréq. abs. littér. : 11. |