| GARDE-CHIOURME, subst. masc. A. − Surveillant des forçats dans un bagne, sur une galère. La casquette du garde-chiourme passe le long de ces murs où l'on voyait rêver jadis le crâne tonsuré des vieux bénédictins travailleurs (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 393). B. − P. anal. Surveillant, personnage brutal et fruste. La vie moderne, luxueuse, impitoyable et sceptique a fait à ces hommes comme à ces femmes des âmes de garde-chiourme ou de bandits (Lorrain, Phocas,1901, p. 79). Prononc. et Orth. : [gaʀdə
ʃjuʀm̥]. Ds Ac. 1932 avec le plur. des gardes-chiourme. Nous proposons des garde-chiourmes, cf. garde-. Étymol. et Hist. [xviiies. ds Brunot t. 6, 1, 1, p. 460]; 1814 (Ordonnance, 5 août in Annales maritimes et coloniales, t. 12, 129 ds Quem. DDL t. 12). Composé de garde2* et de chiourme*. Fréq. abs. littér. : 48. |