| GARDE-CÔTE(S),(GARDE-CÔTE, GARDE-CÔTES) subst. masc. A. − Vieilli. Milicien chargé de la surveillance des côtes. Pour être rapproché de sa famille, comme garde-côte (Michelet, Journal,1845, p. 618).Les douaniers et les gardes-côtes venaient prendre leurs repas et boire à l'auberge Jean (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 138). B. − Navire de surveillance des côtes. 1. Bâtiment militaire armé pour la défense des côtes. Les plaques de blindage des garde-côtes et des monitors brésiliens étaient d'une seule pièce (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1899, p. 487). ♦ En appos. Cuirassé garde-côte. Les cuirassés garde-côtes (...) ont (...) comme armes le canon, la torpille et l'éperon (Croneau, Constr. nav. guerre, t. 1, 1892, p. 123). 2. En appos. Petit bateau chargé de lutter contre la contrebande, de surveiller la pêche le long des côtes. Bâtiment, vaisseau garde-côte. Pour faire délivrer au bâtiment garde-côte les Deux Amis, non la totalité, mais la moitié de l'approvisionnement qu'il demandait (Courier, Lettres Fr. et It.,1808, p. 765). Prononc. et Orth. : [gaʀdəko:t]. Au sens A (milicien) ds Ac. 1718-1878; ds Ac. 1718 : garde-coste; ds Ac. 1740-1835 : garde-côte; ds Ac. 1878 : gardes-côtes (vedette au plur.). Au sens B (bateaux) ds Ac. dep. 1718; ds Ac. 1718 : garde-coste; ds Ac. 1740-1835 : garde-côte; ds Ac. 1878 : gardes-côtes (vedette au plur.); ds Ac. 1932 : garde-côte, au plur. des gardes-côtes. Cf. garde-. Étymol. et Hist. 1599 adj. c'estoit une gallere garde-coste (Bruneau, Hist. véritable de certains voiages perilleux et hazardeux sur la mer, 85 ds Fr. mod. t. 26, 1958, p. 52). Composé de garde (forme de garder*) et de côte*. (Cf. l'a. fr. gardecoste « flanc-garde », ca 1195 Ambroise, Guerre Sainte, 6193 ds T.-L. guardecoste). Fréq. abs. littér. : 41. Bbg. Kemna 1901, p. 59. |