| GANDOURA(H),(GANDOURA, GANDOURAH) subst. fém. Longue tunique sans manches, de toile légère, qui se porte en Afrique du Nord et en Orient. Gandourah blanche; porter la gandoura. Il [Bachir] porte une pauvre chéchia qui n'a qu'un trou à la place du gland. La gandourah, un peu tombée, découvre sa mignonne épaule (Gide, Immor.,1902, p. 382) :Je me rappelais avoir rencontré un jour un chef de tribu du Sahara de l'est, rentrant chez lui, suivi d'une escorte assez brillante de cavaliers et menant en croupe un derviche (...). Le derviche, vieillard amaigri et défiguré par l'idiotisme, était nu sous une simple gandoura couleur sang de bœuf...
Fromentin, Été Sahara,1857, p. 67. Prononc. et Orth. : [gɑ
̃duʀa]. Pour la var. avec h à la finale, cf. Gide, loc. cit.; cf. aussi Psichari, Voy. centur., 1914, p. 2 et Green, Journal, 1933, p. 140. Mais elle n'est pas attestée par les dict. généraux. Étymol. et Hist. 1756 gandoure (ds un inventaire des marchandises de la boutique de la Calle, au 31 déc., cité ds Ch. Feraud, La Calle, p. 322 ds P. Masson, Hist. des établissements et du comm. fr. ds l'Afrique barbaresque, Paris, 1903, p. 537); 1845 gandoura (Besch. Suppl.). Empr. à l'ar. d'Algériegandūra « id. », ar. class. qandūra. Cf. déjà en m. fr. arcandore (1408, Archives nat., KK 268 A, fo36 ro[Inventaire du linge de Valentine Visconti, duchesse d'Orléans] ds Romania t. 42, p. 375 : deux arcandorez et une chemise d'Arragon) et arcandolle « sorte de blouse » (1459, Antoine de La Sale, Jehan de Saintré, chap. 43, éd. J. M. Guichard ds Gdf. [arcandollees ds éd. J. Misrahi et Ch. A. Knudson, p. 137]), empr. à l'ar. par l'intermédiaire de l'esp. alcandora « sorte de chemise » (xives. ds Cor.) (FEW t. 19, p. 84a, s.v. qandūra; Romania t. 42, pp. 374-375 et t. 90, p. 417; Lanly, p. 63; Dozy t. 2, p. 410a). Fréq. abs. littér. : 16. |