| GALLICANISME, subst. masc. A. − Ensemble des principes de l'Église gallicane; en partic., ,,ensemble de tendances, de pratiques et surtout de doctrines relatives à la constitution et à l'étendue du pouvoir spirituel, répandues spécialement dans l'ancienne France et opposées en des mesures diverses à certaines prérogatives du pape à l'égard de l'Église et de l'Église vis-à-vis de l'État`` (Théol. cath. t. 6, 1 1915). Le gallicanisme des juristes différait profondément de celui du clergé français : si l'Église nationale défendait son autonomie contre la curie romaine, elle n'entendait pas la sacrifier à l'État et Rome offrait un recours contre les empiètements de celui-ci (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 189). B. − Attachement à ces principes. Le gallicanisme irréductible du roi et du clergé de France est une manifestation de ce même désir assurant malgré tout à l'âme française le droit de s'exprimer (Faure, Hist. art,1921, p. 95). Prononc. et Orth. : [galikanism̥]. Cf. gallican. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1809 d'apr. Brunot t. 9, pp. 915-916; 1827 (F. d'Eckstein ds Le Catholique, no24, déc., p. 647). Dér. de gallican*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 24. |