| GAGNE-PETIT, subst. masc. A. − Vx. Rémouleur ambulant. Le nom originel de gagne petit révèle assez d'ailleurs la modestie des prétentions du rémouleur. Gagne petit! voilà un mot qui dit tout (M. Mainzer, Français peints par eux-mêmes, t. 4, Le Marchand de parapluies, 1841, p. 273). B. − Celui qui exerce une activité peu rémunératrice, qui fait de petits gains. Les gagne-petit du crime (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 165).Il refusait toujours les petits emplois que des amis, par l'entremise de Rose-Anna, cherchaient à lui obtenir, déclarant qu'il n'était point né pour des besognes de gagne-petit (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 195).Quand ils virent que leurs supérieurs se livraient à un si fructueux négoce, les simples Schütze s'enhardirent jusqu'à vouloir les concurrencer; mais terreur du galon ou manque d'envergure, ils demeurèrent des gagne-petits (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 317).V. embesogné ex. Prononc. et Orth. : [gɑ
ɳpəti] et [gaɳpəti]. Ds Ac. dep. 1694. Fér. Crit. t. 2 1787 écrit gâgne-petit. Plur. avec et sans s, Ambrière et Hugo, supra. Étymol. et Hist. 1. 1597 « rémouleur ambulant » (Édit ds Littré); 2. 1640 « celui qui a un métier peu rémunérateur » (Oudin Curiositez), rare avant le xixes. Composé de gagne, forme de gagner*, et de petit* en emploi adverbial. Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. Quem. DDL t. 10. |