| * Dans l'article "GAG,, subst. masc." GAG, subst. masc. CIN. Effet comique produit par des jeux de scène burlesques, des répliques ou des péripéties inattendues. Gag du cinématographe; gags verbaux, visuels; suites des gags irrésistibles; excellents gags. [Les aventures] se déroulent comme un film grotesque aux multiples « gags » (Arts et litt., 1936, p. 5005).Film cocasse (...) une cascade de gags inépuisables et saugrenus (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 306) :1. Mais le film triompha par son gag [it. ds le texte] fameux qu'avaient annoncé, dans deux films Édison, la poivrière agitée par un garçonnet sous le nez de Fred Ott et le verre de bière lancé sur un policeman dans la Nouvelle scène de bar.
Sadoul, Cin.,1949, p. 21. − P. ext. Gag dramatique, tragique. Certains cinéastes parlent aussi d'un « gag dramatique » ou même d'un « gag tragique » (O. Uren, Le Vocab. du cin. fr. ds Fr. mod., juill. 1952, no3, p. 210). 2. Les nombreux gags tragiques, pour reprendre l'expression de Cocteau, épars dans le film (Un chien andalou) et apparemment étrangers à l'action, le feu dans la cuisine, le chef d'orchestre, etc., ne se comprennent vraiment que comme éléments d'une parabole, dont la société bourgeoise dans sa totalité serait l'objet, et la victime.
P. Kastds Les Cahiers du cin., t. 2, déc. 1951, no7, p. 11. − P. anal. Situation inattendue de la vie réelle, généralement burlesque, qui provoque la surprise. C'est un (vrai) gag. Marie-Anne, satisfaite de ce retournement de la situation qui s'agrémentait d'un très joli gag, ne pensait qu'à dissimuler son envie de rire (Aymé, Uranus,1948, p. 15) : 3. ... voyez-vous, j'ai été porté, presque sans y penser, à construire notre première soirée de fiançailles comme une scène de comédie ou de cinéma. Avouez que mes gags [it. ds le texte] étaient réussis! et voici que vous aussi vous entrez dans le jeu! votre trouvaille de vous asseoir ici, votre façon de déchiqueter la Semaine à Paris, la note sentimentale après la note comique...
Montherl., Lépreuses,1939, p. 1403. REM. Gagman, subst. masc.,cin. Spécialiste des trouvailles comiques, auteur de gags. Au plur. des gagmen. Dans une petite baraque, les « gagmen », qui se creusent la cervelle pour être drôles (...) et qui sont tristes (Vialar, , Tournez,1956, p. 211). Prononc. : [gag]. Étymol. et Hist. 1922, 29 déc. (Cinémag., 443/1 ds Giraud). Angl. gag « histoire drôle » attesté dep. 1805 ds NED; plus précisément en anglo-amér. gag « objet de risée, de raillerie » (1840, ibid.). L'angl. gag est un déverbal de [to] gag « étrangler; bâillonner » lui-même suggérant le son qu'émet une personne qui s'étrangle; il est aussi à rapprocher du subst. gag « bâillon ». Bbg. Hotier (H.). Le Vocab. du cirque et du music-hall en France. 1973, p. 109. - Quem. DDL t. 6 (s.v. gagman). |