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GAFFE2, subst. fém.
Fam. Action, parole maladroite ou intempestive liée à une méconnaissance ou à un oubli de la situation. Une belle gaffe; commettre, faire, réparer une gaffe. Synon. bévue.Son habitude [de Saint-Loup], quand il avait commis une indiscrétion, fait une gaffe, et qu'on aurait pu les lui reprocher, de les proclamer en disant que c'était exprès (Proust, Temps retr.,1922, p. 738).− Espèce d'idiot, souffla Élisabeth, vous ne manquez jamais une gaffe. Vous ne pouvez pas parler sans crier. Vous voulez donc que maman entende? (Cocteau, Enf. terr.,1929, 2epart., p. 28).« Vous me prenez peut-être pour la Gestapo? » me fit-il goguenard (...) j'avais visiblement fait une gaffe et blessé cet homme (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 368) :
... puisque la « gaffe » est justement l'intervention hors de saison, la méconnaissance du moment « psychologique », le tact à son tour se définira souvent comme une divination de l'à-propos. Il y a en effet une malchance temporelle et une maladresse temporelle qui engendrent les bévues temporelles, (...) c'est-à-dire les erreurs pneumatiques sur le « quand » : le gaffeur rate sa tangence ponctuelle avec le présent, arrive trop tôt ou trop tard; cet échec, qui nous met en deçà ou au-delà du « point » occasionnel, est la gaffe elle-même, péché d'anachronisme ou d'intempestivité. Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 129.
Rem. L'emploi de gaffe implique gén. l'idée d'une erreur ou d'une maladresse sans grande conséquence, sans gravité extrême.
Prononc. et Orth. : [gaf]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1872 faire une gaffe « commettre une maladresse » (Lar. 19e). Prob. de gaffe1. Le sens de « maladresse, bévue, impair » semble s'être développé dans la langue des marins, peut-être p. allus. aux brimades auxquelles sont soumis les débutants ou les mousses.