| GADIN, subst. masc. A. − Argotique 1. ,,Jeu de bouchon. Ils jouaient au gadin avec des thunes`` (Bruant 1901, p. 278). 2. Tête. Le Nantais était prêt à se faire couper le gadin que c'était pas Liski le gros ponte (Le Breton, Razzia,1954, p. 31).Y aller du gadin. Risquer la peine capitale. 3. ,,Chapeau délabré, chapeau qui arbore des tons roux`` (L. Rigaud, Dict. jargon paris., 1878, p. 165). B. − Pop. Chute. Le skieur a les mêmes mots populaires ou argotiques tels que gadin, dont on dénomme une chute de cycliste ou de piéton (Comment parlent les sportifs ds Vie Lang.,1953, p. 140).Prendre, ramasser un gadin. Tomber. Cf. Céline, Mort à crédit, 1936, p. 552. Prononc. : [gadε
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1867 jeu d'adresse (Delvau, p. 215 : dans l'argot des voyous, flancher au gadin. Jouer au bouchon); 2. id. « vieux chapeau » (ibid.) [d'apr. Esn., mauvaise interprétation du sens de « tête »]; 3. 1918 ramasser un gadin « abîmer l'avion à l'atterrissage » (Dauzat, Arg. guerre, p. 202). Orig. incertaine (cf. FEW t. 21, p. 527b et 293b). |