| GÂCHEUX, -EUSE, adj. Vx. Détrempé d'eau. Route gâcheuse. Chemin gâcheux, terres gâcheuses (Ac. 1835, 1878). Des vers rayaient le sol gâcheux (Gautier, Prem. poés.,1830-45, p. 184).− P. anal. Humide et pâteux, un peu pourri. Des cerises gâcheuses (Lar. 19e). Rem. On rencontre ds la docum. le sens rare (correspond à gâcher B) « qui gâche, qui travaille grossièrement ». Jésuites, éclectiques, maçons. Trois faux du matérialisme, du mécanisme automatique, etc. Tous gâcheux, faisant leur mortier d'un pêle-mêle de choses hétérogènes! (Michelet, Journal, 1845, p. 587). Prononc. et Orth. : [gɑ
ʃø], [ga-], fém. [-ø:z]. Lorsqu'il désigne une pers., ce mot est une forme anc. et pop. de gâcheur, cf. piqueux/piqueur. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. 1597 temps gacheux « temps humide » (Liébault, Mais. rust., p. 479 ds Gdf.); 2. 1611 « détrempé, bourbeux » (Cotgr.). Dér. de gâcher*; suff. -eux*, -euse*. |