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FULIGINEUX, EUSE, adj.
A.− [En parlant d'une flamme, de vapeurs] Qui est chargé de suie. Flamme fuligineuse. Les gardes des rajahs, éclairés par des torches fuligineuses (Verne, Tour monde,1873, p. 65):
1. ... la condensation de la vapeur, qui graisse les rails en y fixant des matières fuligineuses provenant de la fumée, expose les locomotives à patiner... Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 754.
B.−
1. Noirâtre comme la suie. Enduit, ciel fuligineux; atmosphère, clarté, couleur, tache, teinte fuligineuse. Le frère d'Henriette, Charles II, a le teint brouillé (...) et fuligineux (Michelet, Journal,1839, p. 321).Une fresque très ancienne, à la fois sanguinolente et fuligineuse (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 79).Le très verdâtre, très fuligineux tableau (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 40).
MÉD. [En parlant des lèvres, des gencives, des dents, de la langue] Qui présente un aspect noirâtre sous l'effet d'une affection grave, comme la fièvre typhoïde. Sa bouche fuligineuse lui faisait mâcher les mots (Camus, Peste,1947, p. 1231).
2. Au fig. Qui manque de clarté, obscur, confus. Quatre pages bienveillantes et fuligineuses de Raoul Narsy sur mon optimisme fameux (Bloy, Journal,1905, p. 276).La rhétorique fuligineuse de ces orateurs révolutionnaires (Rolland, J.-Chr.,Buisson ard., 1911, p. 1298):
2. Il ne donne dans un mysticisme fuligineux que pour en mieux accabler la religion raisonnable, modérée, qui fut toujours en honneur dans notre famille. Mauriac, Nœud vip.,1932, p. 305.
Emploi subst. avec valeur de neutre. De petits billets échangés par l'intermédiaire du bon Siory (...) entretenaient la « flamme » délicieusement insinuante qui par la suite devait (...) s'éteindre dans le fuligineux d'un procès en séparation (Verlaine, Œuvres compl.,t. 5, Confess., 1895, p. 130).
REM.
Fuligine, subst. fém.a) Suie. Cette bordure teinte avec des rouilles de fer (...), des noirs de fuligine, des gris de cendre (Huysmans, La Cathédrale,1898, p. 217 ds Cressot, Phrase et vocab. Huysmans, 1938).b) Pharm. ,,Extrait alcoolique de suie, utilisé jadis en thérapeutique ophtalmologique`` (Méd. Biol. t. 2 1970).
Prononc. et Orth. : [fyliʒinø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1549 méd. « qui a la couleur noirâtre de la suie » esprit fuligineux (Tagault, Chirurgie, 362, édit. 1645 ds Hug.); b) 1814 pathol. (Nysten); 2. 1842 « qui manque de clarté, obscur » (Balzac, Rabouill., p. 383 : mal éclairé par la lueur fuligineuse de quatre chandelles). Empr. au b. lat. fuliginosus « couvert de suie », dér. du lat. class. fuligo, -inis « suie ». Fréq. abs. littér. : 50.
DÉR.
Fuligineusement, adv.De manière fuligineuse. Brillait fuligineusement une mèche qui trempait dans une écuelle d'huile noirâtre, puante (Arnoux, Roi,1956, p. 143). [fyliʒinøzmɑ ̃]. Aucune transcr. ds les dict. 1reattest. 1956 id.; de fuligineux, suff. -ment2*.