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FRISÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de friser1*.
II.− Adjectif
A.− [En parlant d'une pers. ou d'un animal] Qui porte des boucles, des frisures.
1. [Chez une pers., en parlant d'un poil, d'un ensemble de poils et plus particulièrement de la chevelure] Ses cheveux bruns descendaient en longs anneaux frisés sur ses bras nus (Flaub., Éduc. sent.,t. 1, 1869, p. 58).La fiancée seule sur la route était très grande, majestueuse, les joues peintes, et tout ce qu'il y a de plus blond; de fortes hanches, une petite poitrine et, si on avait pu le voir, un sexe frisé (Jouve, Scène capit.,1935, p. 12):
Son mince et étroit visage [de Rachel] était entouré de cheveux noirs et frisés, irréguliers comme s'ils avaient été indiqués par des hachures dans un lavis, à l'encre de Chine. Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 577.
P. méton. [En parlant d'une partie de la pers. ou de la pers. elle-même] Trois des plus mignonnes [petites filles] frisées comme des anges, jetaient dans l'air des pétales de roses (Flaub., Cœur simple,1877, p. 45).
Emploi subst. Il était fort question du mariage de Sylvie avec le grand frisé (Nerval, Filles feu,Sylvie, 1854, p. 620).
Spéc., péj. Un jeune frisé s'est dit pour un jeune élégant, un muscadin (Littré). ,,Juif`` (France 1907).
2. [Chez un animal, en parlant de son pelage, de son plumage et p. méton. de l'animal lui-même ou de sa race] Sa robe [du chien] blanche et frisée avait jauni (Zola, Joie de vivre,1884, p. 1010).Enfin citons (...) les races naines (...) et les races frisées (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 72).
B.− P. anal. L'enveloppe en papier frisé d'un manche de gigot (Goncourt, Journal,1895, p. 881).
En partic.
1. BOT. [En parlant de certains légumes dont les feuilles sont crêpées] Des navets pour août, de la chicorée frisée pour septembre (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 110).Les « choux rouges, dits choux frisés, demandent un terrain maigre et pierreux », nous enseigne l'ineffable Bérillon (Colette, Cl. école,1900, p. 281).
P. ell., en emploi subst. Que de choux dans cette rue [des Halles] : (...) « Voulez-vous des frisés, des milans, des cabus, mes petits amours? » nous crie une marchande (Nerval, Bohême gal.,1853, p. 153).Frisée au(x) lard(ons).
2. IMPR. Lettre frisée. Qui frise, qui donne une impression tremblée. Les lettres ordinaires, ombrées, frisées et les vignettes (Momoro, Impr.,1794, p. 89).
3. PEAUSS. Cuir frisé. Avec de petites rides, de petits sillons. Étendus sur les coussins de cuir noir frisé de notre gondole (Gautier, Italia,1852, p. 198).
4. TEXT. [En parlant d'étoffes, de vêtements présentant des boucles, des frisures] Les volans à tuyaux ou seulement frisés sont les garnitures les plus répandues (Obs. modes, no6, 1820, p. 48).Une petite ruche frisée de même dentelle (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 180).
Laine frisée. Dont le poil est frisé. Un immense tapis de haute laine frisée (Loti, Ramuntcho,1897, p. 185).
Velours frisé. Dont le poil est formé de bouclettes non coupées. Velours unis (...) velours à côtes (...) velours frisés (Blanquet, Technol. mét. habill.,1949, p. 104).
Drap d'or, d'argent frisé. Orné de frisures*. Les belles chapes de brocart, de toile d'or frisée, de damas d'argent (Gautier, Tra los montes,1843, p. 156).
Fréq. abs. littér. : 464. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 289, b) 936; xxes. : a) 1 074, b) 578.