| FRANC-MAÇONNERIE, subst. fém. Association ésotérique visant à l'édification d'une société rationnelle, la construction du Temple, qui professe la fraternité entre ses membres organisés en loges et qui se reconnaissent par des signes et des emblèmes symboliques pris aux maçons du Moyen Âge. P. ell. maçonnerie : Mon oncle me répondait : « Justement nous élevons religion contre religion. Nous faisons de la libre pensée l'arme qui tuera le cléricalisme. La franc-maçonnerie est la citadelle où sont enrôlés tous les démolisseurs de divinités ».
Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Oncle Sosthène, 1882, p. 22. − Pratiques de cette association. Être initié à la franc-maçonnerie (Ac.1835-1932). − Au fig. Entente, complicité, solidarité qui règne entre personnes ayant entre elles quelque chose de commun : sexe, profession, idée, sentiment, idéal. C'est tout simplement une franc-maçonnerie ou un compagnonnage. Nous sommes un certain nombre qui aimons une chose honnie (Mallarmé, Corresp.,1873, p. 40).Ils avaient entre eux la franc-maçonnerie d'un langage commun sans le savoir (Barrès, Cahiers,t. 3, 1903-04, p. 111). Prononc. et Orth. : [fʀ
ɑ
̃masɔnʀi]. Au plur. des franc-maçonneries. Cf. franc-. Étymol. et Hist. 1742 Franche Maçonnerie (Hist. de la Confraternité des Fr. Maçons, p. 7 ds Bonn., p. 63); 1747 Franc-Maçonnerie (Francs-Maçons Ecrasés, p. 82, ibid.). Dér. de franc-maçon*; suff. -erie*. Bbg. Gohin 1903, p. 257. |