| FOURNIER, subst. masc. I.− Ouvrier qui assure le fonctionnement, la marche d'un four. Quand les souffleurs finissaient, les fourniers revenaient et recommençaient à fondre (Hamp, Champagne,1909, p. 106). − Spéc., dans le domaine de la confection des aliments ♦ Vieilli. Celui qui tient un four public. Le fournier du village (Ac.). ♦ P. ext. Ouvrier qui travaille au four à pain. Les hommes qui buvaient devaient être des fourniers à en juger par leurs bonnets couverts de son (Giono, Hussard,1951, p. 104).Emploi au fém. Une fournière. Deux fournières qui s'en allaient pour « mettre levain » quelque part avaient vu Finet sortir de la maison à pas menus (Arène, Veine argile,1896, p. 229). II.− ORNITH. Petit passereau d'Amérique du sud, dont le nid a la forme d'un four. Plusieurs, comme le fournier, bâtissent un nid double en deux appartements : dans l'alcôve couve la mère; au vestibule veille le père (Michelet, Oiseau,1856, p. 220). REM. [Correspondant à I supra comme composés] 1. Maître-fournier, subst. masc.Le maître-fournier aussi avait un visage émouvant (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 321). 2. Petit-fournier, pâtisserie. Qui fait des petits fours. Cette multitude de pâtisseries légères qui constituent l'art assez récent du pâtissier petit-fournier (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 106). Prononc. et Orth. : [fuʀnje]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1153 forneirs « celui qui tient un four banal; boulanger » (Cart. de Montiéramey, p. 67, Lalore ds Gdf.), ,,v. lang.`` ds Ac. Compl. 1842; 2. av. 1773 ornith. (Commerson ds Buffon, Hist. nat. des oiseaux, t. 6, p. 476). Du lat. imp. furnarius « boulanger »; le sens 2 prob. parce que cet oiseau construit un nid en forme de four. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Lew. 1960, p. 209. |