| FOURMILIER, subst. masc. ZOOLOGIE A.− Passereau dentirostre d'Amérique du Sud se nourrissant de fourmis. Plusieurs espèces d'oiseaux, dans les dangers surtout, paraissent suivre un chef. Les fourmiliers ont un roi; les oiseaux de paradis ont un roi (Michelet, Oiseau,1856, p. 222). B.− Mammifère édenté, de plusieurs espèces, se nourrissant notamment de fourmis qu'il attrape avec sa langue visqueuse. Grand, petit fourmilier. Une petite tête de singe qui grimace et tire une langue de fourmilier (Du Camp, Hollande,1859, p. 67).Dieu sait si j'ai pu détester (...) les animaux à langue visqueuse comme le fourmilier, les rats (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 287): La cage des hamadryas, au Jardin d'Acclimatation, est un lieu plus sain, est un lieu plus fraternel qu'un tel foyer, et je dormirais avec plus d'abandon dans l'antre du fourmilier tamanoir que sous le toit de cette famille de braves gens.
Montherl., Olymp.,1924, p. 244. ♦ Fourmilier écailleux, épineux. Synon. vieilli de pangolin.D'autres ont des piquans, comme le fourmilier épineux (Cuvier, Anat. comp.,t. 2, 1805, p. 602). Prononc. et Orth. : [fuʀmilje]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1756 « mammifère qui se nourrit de fourmis » (Brisson, Règ. an., p. 24 ds Arv., p. 234 : Le Fourmiller Tamanoir); 2. 1778 ornith. (Buffon, Hist. nat., t. 4, p. 463 : Les fourmiliers sont des oiseaux de la Guyane, qui ne ressemblent à aucun de ceux de l'Europe). Dér. de fourmi*; suff. -ier* par l'intermédiaire du rad. de fourmilière*; dès 1575 au sens 1 ours Fourmier (Belleforest, Cosmogr., II, col. 2102) trad. de l'ital. orso formigaro, 1556 (Ramusio, Navigation, III, fo56 rods Arv., p. 233, 234). Fréq. abs. littér. : 89. |