| ![]() ![]() ![]() ![]() FOURBE2, subst. fém. Littér., vieilli A.− Caractère, disposition d'une personne à tromper autrui par des ruses perfides, odieuses. Synon. fourberie.Le Français n'est pas fait pour cette guerre impie Où la fourbe le mine, où la fuite l'épie (Lamart., T. Louverture,1850, III, 2, p. 1312): Tantôt Stendhal narquois peint un évêque qui se mire, un Narcisse mitré qui s'essaie à bénir noblement et moelleusement devant une glace de sacristie; tantôt Stendhal brutal accuse la fourbe ou bafoue la sottise dans l'ecclésiastique.
Valéry, Variété II,1929, p. 114. B.− [En parlant de qqn] Acte, manœuvre d'une personne fourbe. Synon. fourberie.Cette fourbe est grossière (Lar. 19e).M. Furia (...) crie dans les gazettes, il arrange, il imprime un tissu de mensonges (...). Vous, monsieur, vous voyez la fourbe, et bien loin de la découvrir, vous tâchez d'en profiter pour vous glisser entre nous deux (Courier, Lettre à M. Renouard,1810, p. 265). Prononc. et Orth. V. fourbe1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1460 forbe « tromperie basse et odieuse » (Mystère du siège d'Orléans, p. 548 ds Gdf. Compl.); 2. 1604 fourbe « habitude de tromper; disposition à tromper » (Montchrestien, Hector, éd. L. Petit de Julleville, 5). Déverbal de fourbir* « nettoyer » pris au sens arg. de « voler » (ca 1223 forbir, G. de Coincy, Miracles de Nostre Dame, éd. Fr. Kœnig, II Mir. 12, 17), d'apr. une évolution sém. qui se retrouve également dans des mots comme polir, polisson; nettoyer; laver, etc. Cette hyp. étymol. peut être appuyée par la présence d'un verbe forbeter « tromper » (hapax xiiies.) et d'un subst. forbet, fourbet « tromperie, ruse » (xves.); cf. FEW t. 15, 1, p. 100a. STAT. − Fourbe1 et 2. Fréq. abs. littér. : 237. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 473, b) 301; xxes. : a) 360, b) 225. |