| ![]() ![]() ![]() ![]() FOUILLE2, subst. fém. Arg. Poche d'un vêtement. Faire les fouilles (de qqn). Fouiller les poches de quelqu'un. Le chaland (...) repassait la porte ébloui, avec la tasse Louis XIII en fouille, l'éventail ajouré bergère et minet dans un papier de soie (Céline, Mort à crédit,1936, p. 59).− Au fig., loc. [En parlant d'une affaire] C'est dans la fouille! C'est acquis. C'était dans la fouille! Il voulait pas en démordre... J'assassinerais en Angleterre aussi rapidement qu'à Paris! C'était tout cuit! ... (Céline, Mort à crédit,1936p. 237). Prononc. : [fuj]. Étymol. et Hist. Ca 1450 feulle « bourse » (Myst. Vieux test., éd. J. de Rothschild, 48029); av. 1463 fueille (F. Villon, Ballades en jargon, éd. A. Lanly, VI, 5); 1486 foulle (Mistere de la Passion ds Sain. Sources arg. t. 1, p. 274). Orig. discutée. Peut-être issu p. méton. de fueil « doublure (de bourse) » (ca 1260, E. Boileau, Métiers ds T.-L.), déverbal de foillier au sens de « mettre une doublure, doubler (une bourse) » (ibid.), dér. de fueille, feuille* (v. Sain. Arg., p. 196); [u] peut-être sous l'infl. de fouiller*; cf. le m. fr. feullouze « bourse » (1455, Coquillards ds Sain. Sources arg. t. 1, p. 97), follouse (1527, ibid., p. 293) 1546 fouillouse (Rabelais, III, 41 ds Hug.); une simple dérivation régressive de fouiller* (FEW t. 3, p. 666b) rendrait difficilement compte des premiers ex. du type fueille. Fréq. abs. littér. : 199. |