| ![]() ![]() ![]() ![]() FOIN2, interj. Vieilli, littér. [Marque le dépit, le dégoût, le dédain] Madame, vous me proposeriez, vous-même, de changer, de... d'améliorer mon sort, que je serais capable de m'écrier : « Foin! et même : Vade retro! » (Colette, Naiss. jour,1928, p. 53).− Foin de + subst.[Désignant une pers. ou une chose que l'on méprise, que l'on rejette] Foin des richesses! : On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
− Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants!
− On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Rimbaud, Poés.,1871, p. 71. Prononc. : [fwε
̃]. Étymol. et Hist. 1579 interj. (Larivey Vefve, acte II, scène 7 ds Anc. théâtre fr., t. 5, p. 149). Orig. obsc. Soit altération de fi*, soit issu de foin1* (cf. l'expr. de foin marquant le mépris, au xvies. ds Hug., à comparer avec l'expr. de paille). STAT. − Foin1 et 2. Fréq. abs. littér. : 958. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 767, b) 1 198; Xxes. : a) 2 077, b) 1 527. |