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* Dans l'article "FLÉTRIR2,, verbe trans."
FLÉTRIR2, verbe trans.
A.− DR. ANC. Marquer d'un fer rouge en punition d'un crime. Il fut condamné à être flétri par la main du bourreau (Ac.1835, 1878).
P. ext. Frapper d'une condamnation infamante. Des procédés que la Cour de cassation vient de flétrir comme une violation de la loi (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 146):
1. Dans une dispute sur le préjugé relatif aux peines infamantes qui flétrissent la famille du coupable, M. dit : « C'est bien assez de voir des honneurs et des récompenses où il n'y a pas de vertu, sans qu'il faille voir encore un châtiment où il n'y a pas de crime ». Chamfort, Caract. et anecd.,1794, p. 171.
B.− Au fig. Condamner par des propos réprobateurs ou infamants. Flétrir le nom, la mémoire, la réputation de qqn. Des émigrés rentrés, des journalistes aux gages de l'étranger, flétrissaient audacieusement les meilleurs patriotes (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 755):
2. Tout mari est, à un moment déterminé, son propre arbitre (...). Il peut s'imposer le silence, et alors si quelqu'un laisse tomber un de ces propos qui flétrissent l'honneur d'une femme, sa main l'écrasera sur la bouche du diffamateur. Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 56.
Flétrir du nom de, sous le nom de. L'intérêt des capitaux, cet intérêt que toute l'antiquité s'est accordée à flétrir sous le nom d'usure, lorsqu'il sert à payer le prix de l'argent (Proudhon, Propriété,1840, p. 274):
Si vous appelez vieilli tout ce qui est ancien; si vous flétrissez d'un nom qui porte avec lui une idée de décadence et un sentiment de dédain, tout ce qui a été consacré et rendu plus fort par le temps, vous le profanez et l'affaiblissez... Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 427.
REM. 1.
Flétrissable, adj.Qui mérite d'être réprouvé. Il est vrai, ajoute cet homme flétrissable, il est vrai qu'une des horreurs de la guerre (...) c'est que les femmes y soient épargnées (Montherl., J. filles,1936, p. 927).
2.
Flétrisseur, subst. masc.Personne qui condamne par des propos réprobateurs ou infamants. Lebret, l'imbécile flétrisseur des « sans-patrie » dont le crime était de vouloir une patrie de justice (Clemenceau, Vers réparation,1899p. 523).
3.
Flétrissoir, subst. masc.,au fig., p. plaisant. [P. allus. au fer utilisé pour marquer les criminels] Ses principes, qui le forcent à sortir (...) son « flétrissoir » et d'en marquer, à son grand regret, un homme qui lui est très sympathique (Goncourt, Journal,1885, p. 450).
Prononc. et Orth. Cf. flétrir1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 flastrir « marquer une personne d'un fer rouge en punition d'un crime » (Assises de Jérusalem, éd. A. Beugnot, t. 2, p. 223); mil. xves. flestrir (Mistére du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 48199); 2. 1611 « vouer à l'opprobre » (Cotgr.). Altération, d'apr. flétrir1*, de l'a. verbe flatir « (faire) tomber ou jeter par terre » (2emoitié du xiies. ds T.-L.) qui remonte prob. à l'a. b. frq. *flatjan « passer le plat de la main », lui-même dér. de l'a. b. frq. *flat « plat, uni »; cf. a. h. all. flaz de même sens (Graff t. 3, col. 777); aussi a. nord. flatr (De Vries) et angl. flat (NED).
STAT. − Flétrir1 et 2. Fréq. abs. littér. : 622. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 689, b) 476; xxes. : a) 713, b) 519.
BBG. − Gougenheim (G.). Un fait d'attraction lex. : flétrir. Fr. mod. 1950, t. 18, p. 216.