| * Dans l'article "FLUOR,, adj. et subst. masc." FLUOR, adj. et subst. masc. I.− Adj., rare. Liquide, fondant. A.− Vx. Alcali fluor. Alcali volatil liquide. Il faut d'abord scarifier légèrement l'endroit de la blessure, et ensuite y faire des fomentations avec l'alkali volatil (...). En même temps on fait avaler au malade cinq ou six gouttes du même alkali fluor (Geoffroy, Méd. pratique,1800, p. 516). B.− Spath(-)fluor (en métall. ou vx.). Synon. de fluorine.Vase, candélabre de spath fluor (Ac.1835, 1878).Le spath fluor en octaèdres réguliers (Voy. La Pérouse,1797, p. 169).Le gypse (...) donne avec le spath fluor un verre qui devient opaque par refroidissement (Lapparent, Minér.,1899, p. 529).V. infra dér. fluorhydrique citat. de Bourget. II.− Subst. masc. Corps simple gazeux, premier élément de la famille des Halogènes, de couleur jaune pâle, d'odeur irritante et d'une très grande activité chimique. Les rayons ioniques du fluor et de l'oxygène, déterminés par S.A. Wasastjerna (1923) (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 480).Le fluor est un constituant normal des dents (0,01 %) (...). Il intervient dans la prévention de la carie dentaire de façon certaine, mais selon un mécanisme mal élucidé (Touit.-Perl.1976).V. fluaté citat. de Élie de Beaumont, s.v. fluorure : Le bore ayant une grande affinité pour le fluor et formant avec lui une combinaison indécomposable par la chaleur et très volatile, on est porté à supposer que le transport de ce corps s'est fait aussi à l'état de fluorure.
Élie de Beaumont, B. Sté géol. Fr.,t. 4, 1847, p. 66. Prononc. et Orth. : [flyɔ:ʀ]. Ds Ac. 1762-1932 (au plur. ds 1762 et 1798). Étymol. et Hist. [1687 d'apr. Bl.-W.3-5] 1723 (Savary des Bruslons, Dict. de Commerce ds DG); 1823 chim. (Saigey ds Courtin, Encycl. moderne ds Quem. DDL t. 15). Lat. fluor « écoulement » employé par Agricola (1546, De Re Metallica d'apr. NED) pour désigner des minéraux se présentant dans la nature comme s'ils avaient été formés par confluence de roches. Certains de ces minéraux contenant un composé fréquemment utilisé, le corps simple représenté par ce composé a été dénommé fluor et le composé fluorine*. Par ailleurs le lat. fluor est à l'orig. de l'a. fr. flors « menstrues » (cf. T.-L.) et du m. fr. flueur « écoulement » (cf. Gdf.). Fréq. abs. littér. : 9. DÉR. 1. Fluoré, ée, adj.[En parlant d'un composé chimique] Qui contient du fluor. Les satellites les plus constants de l'étain sont les « composés fluorés », principalement les fluo-silicates, quelquefois les fluo-phosphates ou des fluorures (Élie de Beaumont, B. sté géol. Fr.,t. 4, 1847, p. 66).Le glucinium est obtenu par électrolyse d'un mélange de sels qui est le plus souvent constitué par de l'oxyfluorure de glucinium, le fluorure de sodium et le fluorure de baryum; on a soin de recueillir les produits fluorés qui prennent naissance à l'état gazeux (Guillet, Techn. métall.,1944, p. 80).Cf. attaquable ex. 5.− [flyɔ
ʀe]. − 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); de fluor*, suff. -é*. 2. Fluorhydrique, adj.Acide fluorhydrique. Acide composé du fluor et de l'hydrogène. On l'emploie, cet acide [fluorhydrique], à la gravure du verre et à la conservation des pierres. Réagissant sur le sable, l'acide fluorhydrique, venu du spath-fluor, donne un gaz, le fluorure de silicium, qui, au contact de l'eau, fournit l'acide hydrofluosilique. Avec une solution d'un sel de ce dernier, un hypofluosilicate (Bourget, Actes suivent,1926, p. 25).On traite 1 g environ de poudre de verre bien sèche par l'acide fluorhydrique et chauffe doucement sur le bain de sable. Le fluorure de silicium SiF4disparaît et il reste les fluorures métalliques (C. Duval, Verre,1966, p. 13).Cf. attaquable ex. 5 et fluorure ex.Rem. On rencontre ds la docum. le synon. vx fluorique. Une glace légèrement dépolie à l'acide fluorique (Stendhal, Hist. peint. Ital.,t. 2, 1817, p. 333). − [flyɔ
ʀidʀik]. − 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); de fluor*, élém. suff. -hydrique*. − Fréq. abs. littér. : 2.BBG. − Ernout (A.). Philologica. Paris, 1957, 256 p. − Storost (J.). Zur Herausbildung der Grundsätze... Beitr. rom. Philol. 1972, t. 11, p. 301 (s.v. fluorique). |