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FLUET, ETTE, adj.
A.− [En parlant du corps, d'une partie du corps] Qui est mince, d'apparence fragile. Un enfant fluet; avoir les membres fluets, des mains fluettes. La femme ravissante, l'allure délicate et fluette d'une bergère en Saxe (Zola, Œuvre,1886, p. 322):
1. Il l'enserra plus étroitement et, alors, sous le manteau léger, il sentit la maigreur des épaules. Sa main courut le long du bras fluet et, doucement, il repoussa cette petite chose voilée d'ombre, piquetée de neige et qui sentait l'hiver, le givre et le froid. Roy, Bonheur occas.,1945, p. 103.
− P. anal. [En parlant d'un objet] Le marbre pur d'une pendule et la longue caresse de ses bronzes entre deux chandeliers fluets (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 353).
B.− [En parlant d'un son, d'une voix] Qui manque de puissance. Un orgue de Barbarie aux sons fluets, un orgue de Barbarie usé, poussif, malade (Maupass., Mt-Oriol,1887, p. 16):
2. Son filet de voix (...) est continu, intarissable et agréable autant qu'une voix aussi fluette et aussi frêle peut l'être... Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 2, 1858, p. 308.
Prononc. et Orth. : [flyε], fém. [-εt]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. flouet et fluet. Ds Ac. 1740-1932 uniquement s.v. fluet, la forme flouet étant considérée comme vieillie (cf. Ac. 1740). Étymol. et Hist. 1694 (Ac.). Altération de flouet (ca 1450, Mistere du Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, XXXII, 28318, IV, 55 encore attesté ds les dict. du xviiies.); dér. de flou*; suff. -et*. Fréq. abs. littér. : 145. Bbg. Duch. Beauté. 1960, p. 153. − Hasselrot 1957, p. 171; 20es. 1972, p. 10.