| FLATULENT, ENTE, adj. A.− MÉDECINE 1. Dû à la flatulence, accompagné de flatulence; sujet à la flatulence. Tempérament flatulent. La fatigue des citadins surmenés (...) s'accompagne de troubles vagues mais bien incommodants tels que : dyspepsie flatulente, « crises de foie », palpitations, etc. (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act.,1965, p. 71). 2. P. anal. Anormalement gonflé. Corpulence chez lui [Cadoudal] ne veut pas dire obésité (...) pas de joues flatulentes, mais des plaques d'escalopes (La Varende, Cadoudal,1952, p. 66). B.− Au fig., littér. Enflé, qui ne contient que du vent, vain. Cette cérémonie de la Sorbonne où faisant le modeste il a reçu dans son auguste face les congratulations les plus flatulentes (Péguy, Argent,1913, p. 1203): Les mêmes causes générales d'ordre politique et philosophique qui amènent un tel cerveau [Lavisse] à se contenter avec des mots flatulents nous ont certainement déterminés, au début de l'affaire Dreyfus, à vouloir punir ce traître quand nous n'étions pas assurés d'être assez forts pour user de ce droit...
Barrès, Scènes et doctr.,t. 1, 1902, p. 40. Prononc. et Orth. : [flatylɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1575 (A. Paré,
Œuvres, éd. Malgaigne, IX, 14). Dér. du lat. flatus (flatueux*), sur le modèle de féculent*. Fréq. abs. littér. : 2. |