| FIXISME, subst. masc. A.− BIOL. Théorie selon laquelle les espèces vivantes sont immuables parce que dotées, dès l'origine, de tous les mécanismes nécessaires à leur mode de vie (d'apr. Husson 1970). Synon. créationnisme; anton. évolutionnisme, transformisme.Tout se passe dans la nature comme si un rigoureux fixisme était l'image de la vérité (Cuénot, Rostand, Introd. génét.,1936, p. 74).Un débat entre le fixisme personnifié par Cuvier (...) et l'évolutionnisme naissant représenté par Geoffroy (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1; 1961, p. 491). B.− GÉOL. ,,Théorie selon laquelle l'érosion a pu travailler sur la majeure partie des continents restés immobiles, depuis le Pliocène, par rapport à l'actuel niveau de la mer`` (George 1970). C.− SC. HUM. Synon. de immobilisme.Ce qu'Emmanuel Herichon appelle fort justement de longues traditions de fixisme, d'idéalisme et d'anthropocentrisme d'origine théologique (P. Daixds Les Lettres fr.,6 nov. 1969, p. 21, col. 3).Vous avait-il [Louis Armand] persuadé de l'urgence qu'il y avait à en créer un [mot] nouveau, lorsqu'il déclarait à propos de l'Europe qu'il faut éviter tout « fixisme » paralysant (J.-J. Gautierds Le Monde,18 mai 1973, p. 22, col. 3). Rem. Pour l'emploi en apic., v. infra étymol. Prononc. : [fiksism̥]. Étymol. et Hist. 1922 biol. (Lar. univ.). Dér. de fixe*; suff. -isme*; dès 1894 comme terme d'apic. désignant une méthode d'élevage qui n'emploie pas les cadres mobiles (Alm. Hachette, 1895, 371b ds Quem. DDL t. 9). Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 35. |