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FINALE1, subst. fém.
A.− Rare. Dernière partie de quelque chose. Tout en roulant à Vincennes, je me redisais la finale de mon cours de 1838 (Michelet, Journal,1842, p. 487).
Rem. On peut rattacher à cet emploi la loc. adv. pop. en finale, synon. de finalement, en fin de compte. En finale, conclut-il en s'adressant au Président, voilà trente ans que j'achète les vieux fers et que je cours le Périgord (Tharaud, Ville et champs, 1907, p. 127).
B.− Spécialement
1. LINGUISTIQUE
a) ,,Position finale d'un monème ou d'une série de monèmes qui entraîne, par suite de la chute mélodique (ou de la montée mélodique dans les interrogations et les exclamations), une modification des phonèmes composants (hauteur, longueur, accentuation)`` (Mounin, 1974). Certaines combinaisons de consonnes, telles que occlusive + liquide en sont proscrites en finale (Saussure, Ling. gén.,1916, p. 256).
b) Au sing. ou au plur. Élément qui occupe cette position. Accentuation, amuïssement des finales; articuler les finales. Voilà donc déjà deux motifs pour faire varier la finale de ces mots (Destutt de Tr., Idéol.,1803, p. 182).Noms de baptême où résonne et s'entend, dans les belles finales françaises, le défaut de langue (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 749):
1. ... on les jeta brutalement dans la langue, sans écouter aucun des conseils de l'analogie et on infesta ainsi le français de la finale ation, qui peu à peu a détruit le pouvoir de aison, finale normale, moins lourde et plus définitive. Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 16.
P. ext. On entendait la voix blanche d'une dactylo (...) et parfois, lorsqu'une porte s'ouvrait, une voix flûtée, aux finales aiguës (Montherl., Célibataires,1934, p. 795).
2. MUS. [Dans le plain-chant] Dans ce chant [ecclésiastique] dit chant grégorien ou plain-chant, il y a pour chaque ton ou mode, une note qui en est le point d'appui ou de repos final et une autre qui est fréquemment répétée et sur laquelle s'établit la psalmodie. La première de ces notes fut nommée finale et on appela l'autre dominante ou bien encore répercussion (Savard,Harm., t. 1,1853,p. 34),
P. ext. Note finale. On peut citer comme exemples de finales ornées, provenant, chez Bach, des anciennes vocalises de l'alleluia grégorien... (D'Indy, Compos. mus., t. 1, 1897-1900, p. 68).
3. SP. et p. anal. dans d'autres compétitions en série. Épreuve qui clôt une compétition (sportive) et qui en détermine le (ou les) gagnant(s). La finale d'un tournoi; disputer, jouer, gagner, remporter la finale; jouer en finale. Concourir en finale (cf. essai ex. 6).G. est venu me chercher pour assister à la finale du championnat de football (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1913, p. 342).Après avoir accédé à deux reprises à la finale du challenge Round (Jeux et sp.,1968, p. 1381).
Au plur. ou précédé d'une détermination numérale. Épreuve(s) éliminatoire(s) qui précède(nt) immédiatement la finale et permet(tent) de sélectionner les joueurs ou les équipes appelés à jouer en finale. Demi-finale, quart de finale. Les grands triomphateurs des huitièmes de finale de la Coupe de France (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 165).Lille et Roubaix qui se rencontreront le 3 février en seizième de finale de la Coupe de France (Combat,19-20 janv. 1959, p. 6, col. 2):
2. Boulistes, à vos boules (...). Finales nationales à Paris, les 6 et 7 septembre, dans le cadre de la Fête de « l'Humanité ». L'Humanité,19 janv. 1952, p. 3, col. 8.
Prononc. et Orth. : [final]. Ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. 1. 1718 « syllabe qui termine un mot » (Ac.); 2. 1906 sp. (G. Bourdon, La Renaissance athlétique et le Racing Club de France, p. 402). Substantivation au fém. de l'adj. final « qui termine », dér. de finis, v. fin1; cf. en a. fr. le subst. finaill « limite, extrémité » (ca 1200 Moralités sur Job, 323, 30 : finalhe ds T.-L.), dér. de finer (cf. finance). Le terme de sp. est attesté en angl. dès 1880 (ds NED). Bbg. Quem. DDL t. 3.