| FEDAYIN, FIDAYIN, subst. masc. Combattant palestinien menant la lutte armée pour recouvrer sa patrie. Les Organisations de fedayin. Les actes de résistance se multiplient et les fidayin trouvant assistance parmi la population... (A. Francos, Les Palestiniens,Paris, Julliard, 1968, p. 244).Convaincus de tirer sur un avion vide, les fidayine sont dans l'impossibilité physique de discerner même une vague silhouette (J. Mansour Vergès, Pour les fidayine,Paris, Éd. de Minuit, 1969, p. 40).Je veux rejoindre les fedayin pour libérer notre pays et je pense que tout le monde doit se joindre aux commandos pour se débarrasser de cette vie insupportable (O. Carré, Le Mouvement national palestinien,Paris, Gallimard, Julliard, 1977, p. 165).Prononc. et Orth. : [fedajin], [fidajin]. Var. (supra et étymol.). Dans ces ex. le plur. est sans s; on note cependant un ex. de feddayins (cf. étymol.). Étymol. et Hist. 1956 fedayin (A. Scemama ds Le Monde, 30 oct., p. 6); ca 1965 feddayin (s. réf. ds Lar. Lang. fr.); 1968 fidayin (A. Francos, loc. cit.); 1968 feddayins (Lar. encyclop. Suppl.). Ar. fidā'iyyn « ceux qui se sacrifient », plur. de fidā'ī
dér. de fidā' « rançon ». En angl. fedayeen dès 1955 (Time, 12 sept. ds NED Suppl.2). Cf. ar. fidāwī
« membre de la secte musulmane des Assassins, partisans du Vieux de la Montagne (xiie-xiiies.) » (v. Dozy t. 2, p. 246a), d'où le fr. fédaïte « id. » (1838, Ac. Compl. 1842), fédavi (1872, Lar. 19e); fédawi (1923, Barrès, Pays Lev., t. 1, p. 197). Bbg. Pamart (P.). Néol. Vie Lang. 1971, p. 370. |