| * Dans l'article "FEUTRÉ, ÉE,, part. passé et adj." FEUTRÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de feutrer*. II.− Emploi adj. A.− [Correspond à feutrer A] 1. Qui offre la contexture du feutre. Cet écossais feutré (...) de patientes mains l'ont doucement frappé d'un bouquet de chardons, arrachant au tissu lisse un duvet minuscule (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 70). 2. P. anal. Qui offre l'aspect du feutre. Ces cheveux étaient fauves et feutrés comme du poil de loup (Gautier, Fracasse,1863, p. 29). B.− [Correspond à feutrer B] Qui est garni de feutre, de bourre ou d'un revêtement semblable. Ses souliers qui ramassent [dans la neige] de blancs paquets de semelles feutrées (Barbusse, Feu,1916, p. 284). C.− [Correspond à feutrer C] Au fig. 1. [En parlant d'un inanimé concr.] a) Qui assourdit, qui tamise. Le piétinement sourd des godillots sur le sol feutré, emplit le sous-bois d'une rumeur de troupeau (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 755). b) Qui est assourdi, qui est tamisé, qui est atténué. La lueur feutrée de ses lampes (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 47).La ville endormie se réveillait avec ces voix feutrées (Gracq, Syrtes,1951, p. 119).Les corridors à l'odeur feutrée (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 510). − Pas feutré. Pas silencieux, qui ne fait pas de bruit. De son pas feutré, elle passait de l'un à l'autre (Benjamin, Gaspard,1915, p. 102). 2. [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui est voilé, qui se laisse à peine deviner. Rudesses prudemment feutrées (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 281).Critiques feutrées (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 183). REM. Feutrisé, ée, adj.,rare. Qui a pris l'aspect du feutre. Vêtements où il y avait encore plus de graisse que de laine feutrisée (E. de Goncourt, Zemganno,1879, p. 40). Fréq. abs. littér. : 92. |