| FESTONNEMENT, subst. masc. Action de festonner; apparence d'une chose disposée en une suite de festons. Sur aucune autre terre, sans doute, le mariage n'est-il plus heureux, de la végétation et d'une architecture audacieuse, où souvent le seul festonnement des pampres vient tempérer d'un sourire un excès de sévérité (Gide, Journal,1937, p. 1267).Sous la hachette une nouvelle colonne apparut soutenant un cintre de belle pierre et l'amorce d'un second; peu à peu les arcatures développèrent leur festonnement continu (Morand, Homme pressé,1941, p. 139)Les jardins Selvaggi dans le mois de mai (..) sont une seule nappe de soufre clair qui flambe d'un blanc de coulée jusqu'au bas de la pente et vient mordre en festonnements de vagues la falaise opposée de forêts sombres qui clôt de ce côté Orsenna comme un mur.
Gracq, Syrtes,1951, p. 53. − P. métaph. L'homme (...) qui a capitulé mais qui a toujours enguirlandé toutes les capitulations des festonnements de ses airs de bravoure (Péguy, Argent,1913, p. 1112).Leclair et ses contemporains sont coutumiers [du] festonnement des tonalités au-dessus et au-dessous de l'horizon tonal (La Laurencie, Éc. fr. violon,1924, p. 182). Prononc. : [fεstɔnmɑ
̃], [fe-]. Aucune transcr. ds les dictionnaires. Étymol. et Hist. 1913 (Péguy, Ève, p. 708). Dér. de festonner*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 4. |