| ![]() ![]() ![]() ![]() FESTONNÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de festonner*. II.− Emploi adj. A.− [Avec un compl. introduit par de indiquant ce qui décore] Décoré de quelque chose en forme de feston(s). Nappe festonnée de dentelles. La vieille demoiselle (...) me conduisit en cérémonie dans un petit jardin festonné de buis (Feuillet, Rom. j. homme pauvre,1858, p. 159).Dans les vieilles villes [des Pays-Bas], la maison a souvent sur la rue son pignon festonné d'arcades, de branchages, de bosselures (Taine, Philos. art,t. 1, 1865, p. 258).Il porte des guêtres chamois toutes festonnées d'éclaboussures (Duhamel, Maîtres,1937, p. 67). B.− [Sans compl. introduit par de] Décoré de festons. Tympan festonné; façade festonnée. Il y avait des jets d'eau dans les salles, des mosaïques dans les cours, des cloisons festonnées, mille délicatesses d'architecture (Flaub., Julien l'Hospitalier,1877, p. 106): ... plus loin, les verres de Bohême aux mille couleurs éclatantes, montés, festonnés, gravés, incrustés d'or, s'étalaient sur des rayons de planches, de cèdre, − comme les fleurs coupées d'un paradis inconnu.
Nerval, Filles feu,1854, p. 505. − P. anal., dans le domaine méd.Découpé en feston(s). On ne rencontre qu'un ulcère solitaire, (...) à contours irréguliers, festonnés (Dopter dsNouv. Traité Méd.,fasc. 3, 1927, p. 321). − Au fig. ou p. métaph. [En parlant de réalités non matérielles] L'absence de mademoiselle Cormon permit aux dames de s'entretenir de la scène tragi-comique étendue, commentée, embellie, historiée, brodée, festonnée, coloriée, enjolivée qui venait d'avoir lieu (Balzac, Vieille fille,1836, p. 371).Alors vers la droite, du côté où sont les sources, des rossignols se mirent à chanter, lançant d'abord trois appels virils, puis déroulant leur phrase festonnée et brodée, qu'ils répètent trois fois, dans trois tons voisins (Alain, Propos,1910, p. 75). Fréq. abs. littér. : 57. |