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FESTON, subst. masc.
A.− Guirlande de fleurs et de feuilles que l'on suspend sans la tendre de manière qu'elle retombe en arc, dans un but décoratif. Le portail de cette église était orné de festons le jour de telle fête; les rues étaient décorées de festons (Ac.). Dans ces villages les grappes blondes du houblon, mêlés à des festons de roses, enguirlandaient le fronton des chalets rustiques (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 241).À Tolède, on prend en horreur les fleurs en papier, que les pauvres religieuses s'ingénient à découper et qui courent en festons épais devant les plus belles peintures (Barrès, Gréco,1911, p. 111):
1. Bouvard se laissa conduire au mois de Marie. Les enfants qui chantaient des hymnes, les gerbes de lilas, les festons de verdure lui avaient donné comme le sentiment d'une jeunesse impérissable. Flaub., Bouvard,t. 2, 1880, p. 117.
Spéc., ARCHIT., B.-A. Ornement (peint ou sculpté) figurant un feston. Une corniche ornée de festons, de festons de fleurs (Ac.). Avez-vous vu parfois, sur une coupe antique, Entre deux beaux festons d'acanthe sinueux, Diane chasseresse avec ses longs cheveux (Bouilhet, Melaenis,1857, p. 184).La pièce était haute et de proportions fastueuses (...) le satin bleu pâle des rideaux luisait timidement sous les festons des corniches (Green, Malfaiteur,1955, p. 201).
B.− P. anal. [Pour indiquer que qqc. est disposé suivant une ligne formée d'arcs accolés] [Un couvercle de tuiles] (...) dont les découpures contrariées forment un feston d'un effet assez gracieux (Gautier, Tra los montes,1843, p. 4).
[En position de déterminant dans un groupe nom.] Un feston de lanternes; le feston des cimes enneigées; les festons de la baie. Puis, tout à coup, ils repartaient en croassant affreusement et en déployant de nouveau au-dessus du bois le long feston sombre de leur vol (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Pte Roque, 1885, p. 1034).Quelle foule! Quelle foule! disait-il en regardant le grand théâtre où s'accrochaient de toutes parts des grappes et des festons d'auditeurs (Duhamel, Cécile,1938, p. 218):
2. La vague d'assaut, balayée par les trois nids de mitrailleuses, laissa son feston de tués, et reflua. Malraux, Espoir,1937, p. 455.
P. métaph. Voici qu'au premier violon [dans la deuxième période de l'Adagio du quatuor op. 59 No2 de Beethoven] sempre piano et dolce, avec des accents d'une expression intense, les triolets déroulent maintenant leurs festons délicats (Marliave, Quat. Beethoven,1925, p. 114).
Loc. En festons. Suivant une ligne formée d'arcs accolés. De distance en distance, donnant accès dans les enclos ombreux, s'ouvrent de vieilles petites portes ogivales, entourées d'ornements en festons, en stalactites (Loti, Maroc,1889, p. 75).À gauche, la mer, où glissent des barques dont les voiles sont nouées en festons (France, P. Nozière,1899, p. 248).
Spécialement
1. COUT. Découpure ou broderie en forme d'arcs accolés. Découper en feston le bord d'une collerette; ruban à feston (Ac.). Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet (Baudel., Fl. du Mal,1857-61, p. 161).[Je] recouvris d'une tapisserie, hideuse, une des chaises de ma chambre. Mais je sabotais les ourlets, les surjets, les reprises, les festons, le point de croix, le plumetis, le macramé (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 69).
Point de feston. Point bouclé qu'on utilise pour broder des festons (cf. T. de Dillmont, Encyclopédie des ouvrages de dames, Mulhouse, s.d., p. 47).
2. MÉD. Feston gingival. Position de la gencive libre située au collet des dents (d'apr. Courtois 1972).
3. SKI. Dérapage, descente en feston(s). Succession de dérapages et de descentes en traces directes. Si l'on amorce un début de rotation (avec ou sans appel) au cours d'un dérapage en biais, sans le continuer jusqu'à l'arrêt, on obtient un dérapage en « feston », le talon dérapant plus que la spatule (E. Frendo, Le Ski par la technique française,Chamonix, Landru, 1946, p. 185).
Prononc. et Orth. : [fεstɔ ̃], [fe-]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1533 (Chron. d'Est. de Medicis, I, 349 ds Gdf. Compl. : fines toiles blanches, a festons pendans sans nombre); 2. 1550 archit. (S. Serlio, Des Antiquités, Le 3elivre translaté d'ital. en fr., III, 28 vod'apr. M. Cagnon, S. Smith ds Cah. Lexicol. t. 19, p. 94). Empr. à l'ital. festone, attesté aux sens 1 et 2 dep. début xvies. (1 dep. Firenzuola; 2 dep. L. de Vinci ds Batt.), proprement « ornement de fête », dér. de festa (fête*). Fréq. abs. littér. : 153. Bbg. Hope 1971, p. 195. − Kohlm. 1901, p. 44. − Quem. DDL t. 5. − Wind 1928, p. 168.