| FERRAILLEMENT, subst. masc. A.− Bruit de ferraille. Des obus (...) sillonnaient le haut du ciel, où leurs gémissements et ferraillements se détachaient à peine sur le grondement d'alentour (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 13).La foule s'ébranla, au milieu des détonations, tandis que l'avion, dans un grand ferraillement de pistons, revenait au-dessus des derniers groupes (Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1679). B.− Bruit que font les lames de sabres ou d'épées qui s'entrechoquent. Douze coups (...) retentissaient sur deux tons, comme un battement et sa riposte, de sorte que ce minuit ressembla au ferraillement de deux épées (Morand, Flagell. Séville,1951, p. 7). − Au fig. Action de ferrailler, de s'escrimer vainement en paroles. (Quasi-)synon. affrontement.Un ferraillement continu de paroles spirituelles (Goncourt, Journal,1872, p. 881): Je crois décidément que la vie intellectuelle, que le ferraillement journalier de votre intelligence à l'encontre d'autres intelligences, je crois que cela combat et retarde la vieillesse.
Goncourt, Journal,1889, p. 962. Prononc. : [fε
ʀ
ɑjmɑ
̃], [fe-]. Cf. ferraille. Étymol. et Hist. 1. 1872 « affrontement, discussion animée » (Goncourt, supra); 2. 1885 « bruit de ferraille » (Résal, Ponts métall., t. 1, p. 193). Dér. de ferrailler*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. Pauli 1921, p. 79. |